Au menu de la première conférence de presse de l’année de Rezistans ek Alternativ (ReA) hier, à Moka : l’état des lieux de la proposition pour créer un front large d’opposition, le prix inchangé de l’essence, les négociations entre l’État mauricien et l’État britannique sur les Chagos et l’arrestation de Bruneau Laurette.
Suite à l’appel lancé le 6 août 2022 par ReA à tous les partis de l’opposition pour entamer les discussions autour de la création d’un GM de transition, plusieurs rencontres ont eu lieu. C’est ce qu’indique David Sauvage. ReA a eu des rencontres « positives » avec LPM, le leader de l’opposition, le MMM, le Reform Party, l’Ideal démocratie, En avant Moris, le PTr et l’Association des Consommateurs de l’île Maurice (ACIM). La deuxième phase de la campagne, qui consiste à aller à la rencontre de la société civile, démarrera en février et culminera en conférences constitutionnelles à la veille des 55 ans de la République.
Appel à un front large d’opposition
« Il est vrai que ce move de ReA n’est pas une prise de positon classique, mais il apparaît dans un contexte de franchissement de plusieurs lignes rouges, dont l’assassinat de Soopramanien Kistnen et pourrissement de nos institutions », dit David Sauvage. « On appelle à un front large d’opposition, même s’il n’y a pas de cohésion sur les différentes idéologies politiques. » Concernant les Chagos, ReA réitère sa demande de « geler toutes les négociations en cours, et ce, jusqu’aux prochaines élections générales ». Pour le parti, le Premier ministre n’est pas mandaté pour prendre une aussi grande décision, qui revient, selon lui, au peuple mauricien, incluant les Chagossiens eux-mêmes. « Le GM n’a aucun mandat pour négocier ni sur la souveraineté ni pour négocier l’utilisation d’une partie du territoire mauricien en tant que base militaire sur Diego ! » insiste Ashok Subron. De plus, parmi les nombreuses implications que cette prise de décision soulève, ReA se demande si « Maurice est prête à s’aligner dans un camp dans la nouvelle configuration géopolitique. Maurice est-elle d’accord pour sortir du traité antinucléaire ? Ces questions centrales doivent faire l’objet de débats démocratiques. »
En ce qu’il s’agit de l’arrestation et de la détention de Bruneau Laurette, ReA persiste et signe : « On n’a aucune raison valable pour remettre en question la version des faits de Bruneau Laurette. » Quant à la polémique entourant la Commission de pourvoi en grâce, il souligne que « la commission est devenue un mécanisme de blanchiment pour personnes riches et aisées. Cela ne veut pas dire qu’elle ne doit pas exister, mais la commission exerce son travail sans transparence. On pense que le peuple a le droit de connaître qui demande la grâce ou pas. »