COUR | Pétition électorale no 17 : Adrien Duval persiste et signe sur une « fraude électorale »

Le candidat battu de l’Alliance Nationale de Curepipe-Midlands (No 17), Adrien Duval, a poursuivi son récit des « anomalies et irrégularités » relevées lors du décompte des votes au centre de dépouillement le 8 novembre 2019. Il devait faire état de « votes fictifs » à l’avantage du troisième élu, Kenny Dhunnoo, lors de l’exercice de décompte dans les salles. Il a aussi fait état d’incidents qui ont fait qu’il a dû quitter prématurément le centre de dépouillement avant la proclamation des résultats.

- Publicité -

Adrien Duval est revenu sur de nombreuses perturbations au centre de dépouillement, le 8 novembre 2019. Des incidents qui auraient ainsi perturbé l’exercice de décompte des votes. Questionné par Me Jacques Panglose, GOSK, il a expliqué en substance que ce jour-là, les candidats et agents électoraux de l’Alliance Morisien au no 17 faisaient irruption dans les salles de dépouillement, causant des perturbations sur l’annonce des voix à compter. « Un vote annoncé fut marqué à deux reprises », ajoute Adrien Duval, qui avance par ailleurs avoir noté avec stupeur que dans une salle de dépouillement, des officiers attribuaient les votes en sa faveur au nom du candidat MSM Kenny Dhunnoo.

« Plusieurs votes n’ont pas été enregistrés à mon nom. Il y a eu des omissions mais encore des votes fictifs en faveur du candidat de l’Alliance Morisien», a-t-il dit. Adrien Duval a aussi fait part des échauffourées devant l’entrée du centre de dépouillement vers 18h « ce qui a fait que les officiers, qui faisaient le décompte, ont eu à quitter leurs salles pour aller voir ce qu’il se passait, laissant ainsi sans supervision les bulletins de votes pendant au moins dix minutes ».

Cet incident ayant gagné l’enceinte du centre de dépouillement, un haut gradé de la police aurait demandé au candidat Adrien Duval de quitter le centre pour sa propre sécurité.

« J’avais refusé de le faire mais je recevais des menaces de personnes qui ont envahi le centre de dépouillement, ce qui a fait que je ne pouvais plus suivre l’exercice de décompte des votes et je n’ai pas eu mon mot à dire avant la proclamation des résultats, notamment pour demander un recomptage des votes », a-t-il déclaré.

Adrien Duval a attiré l’attention de la Cour sur le traitement de faveur aux Counting Agents de l’Alliance Morisien « car nos Counting Agents devaient s’asseoir sur des chaises pour enfants ». Ainsi, pour Adrien Duval, toutes ces irrégularités ont mené à cette différence de 162 votes en sa défaveur, tout en estimant qu’il aurait dû être le troisième élu de cette circonscription.

Requête du pétitionnaire rejetée

Me Priya Varma-Ramjeeawoon, Assistant Parliamentary Counsel, qui représente le commissaire électoral, Irfan Rahman, et le Returning Officer du No 17, Sharma Ramphul, a confronté le candidat battu au sujet des procédures qui ont été suivies avant le décompte de votes. Il a concédé qu’il n’était pas présent lorsque les scellés furent enlevés des urnes au tout début de l’exercice de dépouillement.

« L’exercice s’est fait au vu et au su des candidats présents et peut prendre du temps », ajoute Me Varma, évoquant aussi le fait que le pétitionnaire ne se serait pas plaint au Returning Officer du délai pour le démarrage du dépouillement. Adrien Duval a fait comprendre qu’il avait approché le Returning Officer.

Me Varma devait aussi le mettre devant les faits qu’il y a eu un Recapitulation Exercise effectué et que s’il n’y a pas eu de contestations, les résultats sont proclamés « comme ce qui s’est produit au no 17 ». Adrien Duval répond alors : « Je ne pourrai le savoir vu que je n’étais plus au centre de dépouillement à ce moment-là après les incidents survenus ».

Adrien Duval a maintenu avoir bien fait part de ses doléances au Returning Officer et aussi qu’il avait été interdit d’accès à la salle d’ordinateurs. Soit, que l’OfficerinCharge lui aurait dit « fode pa dimounn trouv nou isi pou gayn problem. Nou koze deor ».

Par ailleurs, les juges Iqbal Maghooa et Gaytree Jugessur-Manna ont rejeté la demande du pétitionnaire pour présenter un affidavit juré par l’agent d’Éric Guimbeau. Les juges ont conclu que le pétitionnaire n’a pas justifié la raison pour laquelle l’agent en personne ne pouvait pas produire ce document.

Le contre-interrogatoire d’Adrien Duval se poursuit en Cour suprême.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -