Les élections municipales 2025 ont livré leur verdict tard dans la soirée du dimanche 4 mai, au terme d’un scrutin marqué par une faible mobilisation citoyenne et une configuration politique largement dominée par l’Alliance du Changement. Sur les 120 sièges en jeu dans les cinq villes du pays, 117 reviennent à cette alliance, tandis que trois autres candidats — issus de formations différentes — parviennent à se faire élire.
Les élections municipales de cette année se sont achevées avec un taux de participation national de 26,27 %. Sur les 400 887 électeurs inscrits dans les cinq villes concernées, 105 315 ont voté, selon les chiffres de clôture à 17 h.
Taux de participation par ville :
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Port-Louis : 21,45 % (24 524 votants)
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Beau-Bassin – Rose-Hill : 29,83 % (23 129 votants)
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Curepipe : 26,04 % (15 604 votants)
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Quatre-Bornes : 27,01 % (16 335 votants)
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Vacoas-Phœnix : 29,04 % (25 723 votants)
Ce faible taux de participation témoigne d’un certain désintérêt de l’électorat urbain envers ce rendez-vous électoral, malgré les enjeux locaux importants.
Trois percées en dehors de l’Alliance du Changement
Parmi les 120 élus, seuls trois ne sont pas issus de l’Alliance du Changement :
- Patrick Belcourt, du parti En Avant Moris, s’impose au Ward 2 de Beau-Bassin/Rose-Hill.
- Ajay Teerbhoohan, candidat indépendant, se fait élire au Ward 8 de Port-Louis.
- Ashwin Dookun, du Reform Party, obtient son siège au Ward 3 de Vacoas-Phœnix… à l’issue d’un tirage au sort, une procédure exceptionnelle mais prévue par la loi électorale.
Tirage au sort : une disposition légale
Ashwin Dookun et Bhageeruth Mdhin (Alliance du Changement) ayant obtenu le même nombre de voix, c’est le Returning Officer qui a procédé, comme le prévoit la section 44 de la Local Government Act, à un tirage au sort pour départager les deux candidats. La chance a donc souri au représentant du Reform Party, qui devient le seul élu de son parti à ces élections municipales.
Au final, le nouveau paysage politique des conseils municipaux reste quasi unicolore, dominé par les représentants de l’Alliance du Changement, tandis que quelques voix indépendantes ou issues de formations minoritaires s’installeront dans les conseils de ville.
