Dans une décision interlocutoire qui a marqué une étape cruciale dans l’affaire judiciaire opposant l’ancien Premier ministre mauricien, Navin Ramgoolam à l’État de Maurice, au Commissaire de police et au haut gradé du CID, Hemant Jangi, le juge K. D. Gunesh-Balaghee a rejeté une objection fondamentale soulevée par les défendeurs dans un cas de différend juridique important impliquant des allégations d’abus de pouvoir et de vendetta politique, pour lequel le tribunal a décidé de poursuivre l’affaire sur la base de son bien-fondé.
Au cœur de cette affaire, se trouve une plainte déposée par Ramgoolam, réclamant des dommages-intérêts d’un montant de Rs 225 millions, alléguant une série d’actes illégaux et politiquement motivés perpétrés contre lui par des agents de l’État. Navin Ramgoolam et ses avocats, Me Glover et Sir Hamid Moollan, soutenus par Me N. Ramburn, Senior Counsel, Me S. Oozeer ont soutenu que ces actes constituaient une vendetta politique orchestrée par le CID central, alors sous la direction des défendeurs.
Objection rejetée d’un revers de la main
L’objection initiale des défendeurs représenté par le parque – dont Me Jean Louis, g. Assistant Solicitor General, Me R. Rajkumarsingh, Ag. Principal State Counsel, et Me N. Meettook, Senior State Counsel – reposait, cependant, sur le fait que Ramgoolam était sous contrôle judiciaire au moment des événements allégués, remettant en question la validité de sa plainte.
Cependant, la décision du juge a balayé cette objection, affirmant que le rôle des défendeurs dans le maintien d’une information provisoire contre Ramgoolam était bel et bien sujet à enquête. Le juge Gunesh-Balaghee a, par ailleurs, souligné que la décision de maintenir une information provisoire relève de la police et non des défendeurs ou du juge.
Cette décision marque une première victoire, surtout morale, pour Navin Ramgoolam, renforçant sa capacité à poursuivre en justice les actes allégués de persécution politique. Elle clarifie également le processus de mise en place d’une information provisoire et le rôle des différentes parties impliquées.
Alors que l’affaire se poursuit, cette décision interlocutoire jette un éclairage crucial sur les droits légaux de Ramgoolam et la responsabilité des autorités dans la conduite des enquêtes criminelles. Le prochain chapitre de cette saga judiciaire se jouera devant le tribunal, où les parties présenteront leurs arguments sur le fond de l’affaire. En attendant, cette décision interlocutoire représente un tournant dans la quête de Navin Ramgoolam pour la justice et une réhabilitation publique importante, à quelques mois des prochaines élections générales.