Le secrétaire général du MSM, Maneesh Gobin, a qualifié la fuite du rapport d’un Judicial Inquiry de « honteuse ». « La justice se fait dans une cour et non au sein d’une rédaction », a déclaré l’Attorney General. Celui qui a ouvert le débat lors de la conférence de presse du MSM ce samedi 15 octobre, l’a lui-même clos, en s’abstenant de répondre à certaines questions de la presse en lançant un « mo’nn ase komant lor sa sujet ».
En effet, souhaitant réagir avant les questions de la presse sur le sujet, le ministre de la Justice s’est contenté de déclarer que l’« on ne peut faire de politique avec une enquête judiciaire » et de qualifier la publication de « honteuse ». Il s’est par ailleurs abstenu de commentaire sur les éléments du rapport et de l’affaire elle-même.
Pour rappel, dans les conclusions sur l’enquête judiciaire visant à faire la lumière sur la mort de Soopramanien Kistnen, agent du MSM au No 8, la magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath balaie la thèse de suicide mise de l’avant par la police. Il s’agit d’un homicide, relève-t-elle.
Lors du point de presse, Maneesh Gobin a fait ressortir que jamais dans l’histoire du pays, un rapport d’une enquête judiciaire s’est retrouvé ainsi devant le public.
« A judicial inquiry is not a public document », a déclaré ce dernier.
Maneesh Gobin explique ainsi que le jugement d’un magistrat est public « parce que la justice est publique », mais qu’une enquête judiciaire n’est pas un jugement.
« Le rapport est transmis par la magistrate au DPP et no one else. Kouma li finn al dan redaksion enn radio ? », s’interroge ce dernier.
Pour l’Attorney General, « on ne peut faire de politique avec une enquête judiciaire ».
« Il y a une enquête en cours par la police et l’ICAC. Maintenant que le rapport s’est retrouvé dans une rédaction, n’a-t-il pas porté préjudice à l’enquête ? », a fait ressortir Manesh Gobin, ajoutant suspecter un ancien candidat aux élections d’être à l’origine de cette fuite.