MIC – Opacité autour des déboursements – XLD parle de « Tip of the Iceberg »

« À l’époque du Stimulus Package sous le ministre des Finances Rama Sithanen, tout était transparent. C’est l’exemple que cite le leader de l’opposition en guise de comparaison pour dénoncer « l’opacité autour des Rs 30 milliards de l’argent public déboursé par la Mauritius Investment Corporation Ltd (MIC) » et le « mutisme adopté » par le ministre des Finances, Renganaden Padayachy.

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« Comment se fait-il que le board de la MIC ait approuvé le déboursement de plusieurs milliards de roupies sans passer par l’Investment Committee ? » se demande Xavier-Luc Duval. Dressant le parallèle avec l’Additional Stimulus Package (ASP) déboursé sous l’ancien ministre des Finances Rama Sithanen d’abord, ensuite lui-même et également Pravind Jugnauth dans le même rôle pour venir en aide aux entreprises dans le passé, il trove que « L’argent de l’ASP n’était pas déboursé par le ministre des Finances, mais par la State Investment Corporation ».

« On ne peut pas soutenir que ce sont des clauses confidentielles car d’une part, la MIC ne détient pas de Banking Licence, et de l’autre, il s’agit d’une compagnie de l’État, au même titre que des compagnies, pour lesquelles, nous avons tous été amenés à répondre à des questions, à l’instar de la DBM, la Metro Express Ltd, la MHC Ltd… », dit-il.

Et d’ajouter qu’« on ne peut permettre qu’un gouvernement, un ministre des Finances et même le gouverneur de la Banque de Maurice, aient un pouvoir absolu sur l’argent public ».

Xavier-Luc Duval cite en exemple, les Rs 4,5 milliards allouées à Omnicane en échange d’un terrain de 184 hectares et les quelque Rs 750 millions remis à trois autres entreprises, notamment Akai Fisheries, ainsi que Luxury Retirement Village (Royal Green) et PSH Investment Ltd. Il avance que les deux dernières compagnies appartiennent à Avinash Gopee.

Dans le cas d’Omnicane, le leader de l’opposition s’interroge  sur l’exercice d’évaluation des 184 hectares. « Qui a procédé à cette évaluation? Est-ce la valeur réelle, ou celle de l’Evaluation Certificate de la Smart City délivrée par l’EDB qui a été prise en compte ? », se demande-t-il.

Quant au cas d’Akai Fisheries, Xavier-Luc Duval soutient que l’entreprise, dont le promoteur est un parent proche du gouvernement, a effectué une demande auprès de la MIC, pour l’achat d’un bateau de seconde main pour ses activités. « Or, le domaine de la pêche étant un secteur à risque, l’Investment Committee a rejeté cette demande, insistant pour qu’un exercice d’évaluation indépendant des risques soit effectué avant d’approuver toute aide car aucune garantie autre que le bateau n’était offerte. Mais le Board of Directors a, lui, renversé cette décision et approuvé la demande de Rs 250 millions », dit-il en citant le même scénario pour la compagnie Luxury Retirement Village Ltd, demande rejetée par l’Investment Committe, mais renversée par le Board of Directors de l’organisme, qui a approuvé le décaissement de Rs 300 millions.

Ce même opérateur a également vu sa demande pour un prêt de Rs 200 millions, rejetée par l’Investment Committee, approuvée par le board of directors, Le projet de PSH Investment Ltd n’était pas encore finalisé, vu qu’il a demandé trois arpents de terrain à Landscope Ltd et emprunté Rs 600 millions à la State Bank, et mis en location le bâtiment avant même sa construction à l’EDB pour une période de 10 ans, mais manquant de fonds. Pour Xavier Duval, ces trois cas sont sans doute « the Tip of the Iceberg ».

Le leader de l’opposition est aussi revenu sur l’expulsion et la suspension du chef de file du PTr au Parlement, Arvin Boolell avec qui il « sympathise ». Il explique cependant qu’après discussion, c’est d’un commun accord que les membres de l’opposition ont décidé de ne pas procéder à un Walk-out « pour ne pas faire le jeu du gouvernement ».

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