MSM — Sur la suspension du directeur de la météo : Bobby Hurreeram : « Nous avons la conscience claire et nou’nn fer seki nou bizin fer »

La première conférence de presse du MSM animée par le ministre des Utilités publiques, Joe Lesjongard, et du ministre des Infrastructures publiques, Bobby Hurreeram, était principalement axée hier sur le cyclone Belal. Ils ont ainsi rappelé les mesures correctives adoptées par le conseil des ministres pour venir en aide aux sinistrés de différents secteurs, tout en critiquant la « démagogie » de certains membres de l’opposition « sur le malheur des gens. »

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Le ministre Joe Lesjongard a débuté son allocution en présentant ses condoléances aux familles de deux victimes des inondations de lundi, indiquant « qu’une enquête est en cours pour déterminer la cause de leur décès. » Il a aussi rappelé que plusieurs constats ont été effectués sur le terrain après le passage du cyclone pour évaluer l’étendue des dégâts. « D’ailleurs, le Premier ministre a personnellement effectué une visite sur les lieux à Port-Louis avec le ministre Anwar Husnoo », dit-il. Et d’ajouter, entre parenthèses, « que depuis un certain temps, les effets du changement climatique se font de plus en plus ressentir. »

Joe Lesjongard a par ailleurs fait le point sur les deux secteurs tombant sous sa responsabilité, soit l’électricité et l’eau. Il a ainsi félicité les employés du CEB et de la CWA pour le travail accompli, et ce, parfois dans des conditions difficiles. Des 43 700 abonnés sans électricité mardi dernier, hier matin, seulement 321 abonnés n’avaient pas encore été réalimentés en courant. Concernant les inondations de Port-Louis, il avance que « des décisions sont à prendre pour améliorer la situation » et il déplore « que certains politiciens profitent de ce genre de situation pour faire de la démagogie. Ils critiquent sans avoir les informations correctes », faisant brièvement allusion à l’affaire concernant le directeur de la météo. « Je dis tout le temps que la vérité triomphe toujours, et le temps nous le dira », a-t-il conclu.

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Dans le second volet des discussions, le ministre Hurreeram a commencé par féliciter les employés du secteur public qui sont, souvent malgré eux, « victimes de lynchage ». Le ministre des Infrastructures publiques est par la suite entré dans la technicité du problème. « Lundi le 15 janvier, il y a eu des accumulations d’eau conséquentes de part et d’autre, mais la capitale a retenu l’attention, d’autant qu’il y avait une marée haute. » Il soutient aussi que « c’est l’eau de la mer qui rentrait, avec le volume d’eau de la montagne qui descendait dans la capitale. » Il a aussi relevé plusieurs fois que Port-Louis a une topographie particulière, avec notamment la Place d’Armes se trouvant sous le niveau de mer, faisant de la capitale une zone à haut risque.

Le zéro risque n’existe pas

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« Je le répète : le zéro risque n’existe pas, et on l’a vu partout à travers le monde. Aujourd’hui, quand on parle de changement climatique, on le vit carrément », soutient-il. Bobby Hurreeram a aussi rappelé qu’il y a actuellement 307 zones inondables, 66 zones décrétées comme high risk. Le ministre a aussi répondu aux critiques de ces derniers jours : « On parle de cut-off au pied de la montagne, oui on le sait, mais sait-on aussi que cette montagne a des risques de glissement de terrain ? On fait un cut-off, kot nou al zet li ? Il faudra trouver un autre outlet, etc. »

Bobby Hurreeram renchérit qu’ « on a la Land Drainage Authority, on a un plan topographique, un Masterplan, un budget conséquent. On a complété plus de 500 projets de drain en trois ans, plus de 100 projets actuellement en construction et 100 sont at tender stage. On a engagé Rs 7 milliards sur différents projets de drain. » Et de s’indigner : « Et on vient dire qu’on fait des projets de drain pou bez kas ? » Il regrette aussi que « rien n’a été dit sur les projets qui ont fonctionné », dont ceux à Camp La Cloche, à Fond du Sac ou encore à Cottage. « Comme on dit, good news is no news. »

Concernant la capitale, il a rappelé que 20 projets sont en cours à Canal Anglais, à la rue Poudrière, tout en précisant que « l’on travaille dans des espaces très étroits. » Il a aussi indiqué que 500 tonnes de débris ont été ramassées au Caudan et qu’il y va aussi de la collaboration des citoyens pour mener à bien les projets entrepris pas l’État. Quant à la suspension du directeur de la météo, Bobby Hurreeram s’est gardé de faire des commentaires, affirmant juste que « l’on a vu les vidéos et il y un case disciplinaire en cours, mais là je vois que des avocats disent que c’est de l’intelligence artificielle, que c’est une vidéo truquée, etc. Nous, nous avons la conscience claire et nou’nn fer seki nou bizin fer. »

Répondant aux questions de la presse, les deux ministres ont soutenu que des décisions ont été prises pour mieux faire face à ce type de problème, notamment sur le release des employés.

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