NOUVEAU RENVOI DES MUNICIPALES: Des conseillers démissionnent

Après le travailliste Clency Lajoie, qui a démissionné de son poste de conseiller à Curepipe, c’est au tour de ceux du MMM et du MSM d’en faire autant, après que le nouveau Local Governement Act a été voté dans la nuit de mercredi à jeudi.
Ils sont quatre à Port-Louis et deux à Beau-Bassin/Rose-Hill à avoir déjà signifié leur intention de prendre congé des conseils concernés. André Toussaint, élu du MMM dans le troisième arrondissement des Villes-Soeurs a, lui, adressé sa lettre de démission au secrétaire de la ville vendredi, expliquant qu’il avait été élu pour cinq ans en 2005, et déplorant le fait que « le gouvernement se cache derrière la nouvelle loi des collectivités locales pour renvoyer les élections, confirmant ainsi sa crainte d’affronter l’électorat urbain, tant son bilan est médiocre ».
Le conseiller démissionnaire rappelle aussi avoir renoncé aux allocations auxquelles il a droit, dès le premier renvoi des municipales en 2010. Un autre conseiller qui claque la porte à BB/RH est Rashid Daureeawoo, issu du MSM. Quant à Nitin Soonarane, élu travailliste qui, après des années de dénonciation des méthodes de son parti, était passé au MSM, il est retourné au bercail après une rencontre avec le ministre Hervé Aimée – celui-là même qui a introduit une clause contre les transfuges dans la nouvelle loi.
À Port-Louis, ce sont d’anciens travaillistes passés au MMM, comme Raouf Khodabaccus, Feizal Boodhoo et Parvez Nusroolah, qui sont sur le point de démissionner, alors que Sudhir Ramtohal, qui est, lui, passé au MSM, compte leur emboîter le pas.
Ces démissions, qui sont avant tout symboliques, n’ont aucun effet immédiat, si ce n’est qu’elles ajoutent à la pression pour la tenue des élections municipales dans les meilleurs délais. D’autant qu’elles viennent s’ajouter à la trentaine de conseillers qui sont déjà partis, qui sont décédés, ou qui ont pris des emplois ailleurs, tels Michael Sik Yuen, Thierry Henry, Ramalingum Maistry, Robert Pallamy, pour ne citer que ces apparentés PMSD devenus élus nationaux ou nominés politiques dans les ministères contrôlés par les bleus.

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