Politique : Cap sur l’éventuel 5e budget de Padayachy !

— Le rendez-vous de Callichurn sur la relativité des salaires, annoncé pour mars de cette année depuis le 7 décembre dernier, attendu avec impatience par les salariés
— Registres d’électeurs : the One-Million Mark établi dans les 21 circonscriptions redélimitées avec en vue l’exercice de confirmation de la Commission électorale du 16 au 31 courant
— En fin de semaine, une première indication formelle du calendrier des échéances pour les élections générales avec la publication du Writ pour la partielle au N°10
— Counting à la clôture des 2 200 bureaux de vote : Regulations envisagées avec un potentiel de 5 000 fonctionnaires supplémentaires et de 4 400 agents par parti à « rode avek tors »

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La bataille des foules pour les rassemblements politiques de la fête du Travail du 1er mai fait encore rage, même si les chiffres avancés d’un maximum de 30 000 dans un camp spécifique demeurent loin derrière les views enregistrées sur les différentes plateformes des réseaux sociaux. Mais dans les prochains jours, ce bras de fer cédera définitivement la place à des échéances plus délicates.

En effet, en fin de cette semaine, soit au plus tard samedi, le Premier ministre et leader de l’Alliance Morisien, Pravind Jugnauth, est tenu d’abattre une première carte en termes d’échéances du calendrier électoral implacable. Le compte à rebours pour la publication du Writ pour la partielle à Montagne-Blanche/Grande-Rivière-Sud-Est (No15) avec la démission de l’ancien ministre de l’Agro-Industrie, Vikram Hurdoyal, le mardi 13 février dernier, entame son ultime parcours.

De son côté, le Grand Argentier, Renganaden Padayachy, est déjà engagé dans l’étape du policy dialogue avec ses collègues du Cabinet au sujet des préparatifs de son éventuel cinquième et dernier budget de ce présent mandat avec The National Assembly standing dissolved constitutionnellement au jeudi 21 novembre. Dans les milieux de Lakwizinn du Prime Minister’s Office, ce prochain budget du Grand Argentier, un des vénérables Top Chefs est présenté comme le Kadna politique stratégique pour s’assurer de la stratégie du No 4 au No 14, la clé des prochaines consultations populaires.

Indépendamment de l’enjeu politique, avec Pravind Jugnauth ambitionnant un trois à la file en tant que Premier ministre et se mettre sur la voie d’un quatrième mandat comme feu son père sir Anerood Jugnauth, ou avec l’alliance PTr-MMM-ND réaffirmant que ces prochaines élections législatives sont plus importantes que celles du 7 août 1967 menant le pays à l’indépendance, le prochain scrutin entrera inéluctablement dans l’Histoire du pays. En effet, pour la première fois, le one-million mark pour le nombre d’inscrits dans les registres d’électeurs des 20 circonscriptions à Maurice, incluant l’archipel des Chagos et d’Agalega, et Rodrigues, sera franchi.

Les dernières indications recueillies par Week-End auprès des sources dignes de foi confirment que le nombre d’électeurs en lice est de 1 000 400 à ce jour, et suite à l’exercice d’enregistrement complété au début de janvier de cette année, avec ce chiffre appelé à évoluer d’ici à la fin de ce mois. Ainsi, du 16 au 31 mai, la Commission électorale opérera un nombre plus conséquent de centres à travers les 20 circonscriptions et à Rodrigues en vue de permettre d’abord aux électeurs retardataires de se faire inscrire et ensuite de donner la possibilité aux électeurs de vérifier leurs noms dans leurs circonscriptions respectives.

Avec la barre du million d’inscrits crevée, la Commission électorale se retrouve avec un peu plus de 60 000 nouveaux, littéralement des first time voters, comparativement aux 941 719 du scrutin du 7 novembre 2019. Sauf que pour 2024, avec l’adoption des recommandations du rapport de l’Electoral Boundaries Commission, la configuration géographique et politique des circonscriptions sera quelque peu modifiée.

Toutefois, la satisfaction est de mise du côté de Max City, soit le QG de la Commission électorale. Une analyse des données compilées pour les besoins de l’enregistrement d’électeurs et l’évolution démographique de Statistics Mauritius indique que 97,3% des électeurs potentiels sont captured dans les listes électorales.

Un autre facteur pourrait singulariser historiquement les prochaines élections générales, dont la période la plus probable pour la tenue pourrait être la seconde quinzaine du mois d’août, soit à la publication des nouveaux registres d’électeurs après le 15 août. Le dépouillement des bulletins de vote devrait se faire à la fermeture des bureaux de vote le jour du scrutin et la proclamation des résultats officiels et des élus dans la nuit et jusqu’au lendemain matin.

Techniquement, les 2 200 bureaux de vote envisagés dans les 20 circonscriptions et à Rodrigues par la Commission électorale pour le scrutin dans la journée seront subséquemment transformés en counting rooms pour la nuit du scrutin. Cette étape de dépouillement de bulletins de vote s’annonce plus fluide vu le nombre par salle, même si toutefois la coordination et la compilation des données recueillies dans chaque counting room imposent un mécanisme d’une transparence au-dessus de tout soupçon et à toute épreuve.

Difficultés à surmonter

L’une des premières difficultés à surmonter avec la décision du counting on the same day se présente sur le plan de la logistique. Avec le dépouillement se faisant le lendemain du scrutin jusqu’ici, la Commission électorale pouvait compter sur un effectif de quelque 12 000 fonctionnaires. Mais pour le dépouillement à la fermeture des bureaux de vote le même jour, quelque 5 000 fonctionnaires additionnels seront requis pour atteindre quelque 17 000 en vue d’assurer une rotation du personnel dans les salles de dépouillement et autres services

C’est du moins ce que laissent entendre les autorités compétentes. À la date limite du 3 mai, soit vendredi dernier, pour se faire inscrire, les fonctionnaires ont fait preuve de réticence et un nouvel appel de candidatures n’est pas à écarter pour compléter les effectifs. « L’une des raisons se trouve dans les conséquences des contestations des dernières élections générales. Les fonctionnaires préfèrent se mettre en touche au lieu d’être traînés dans des problèmes post-élections. Il faut voir comment remédier à ce problème », fait-on comprendre dans les milieux concernés.

Cette problématique de personnel devra également se poser au sein des états-majors politiques. Au bas mot, chaque alliance ou parti politiques contestant les 62 sièges à pourvoir à l’Assemblée nationale devra prévoir pour le dépouillement, juste à la fermeture des bureaux de vote, quelque 4 400 agents, soit deux agents par parti par counting room. « La présence de ces deux agents de parti dans chaque salle est un gage de la transparence du dépouillement des bulletins de vote et les noms de ces agents doivent être communiqués officiellement au préalable. Une opération à mener avek tors au sein des partis », fait-on ressortir.

Si pour les besoins du dépouillement le même jour du scrutin la promulgation de Regulaions sous les dispositions de la Representation of the People Act suffira, sans avoir recours au feu vert de l’Assemblée nationale, l’heure de la clôture des bureaux de vote devra être précisée. En tout cas, l’expérience de la fin du vote à 17h, comme il avait été le cas lors de la partielle à Quartier-Militaire/Moka (N°8) de 2009, avec le come-back du leader du MSM, Pravind Jugnauth, bénéficiant du soutien du Parti Travailliste, ne sera pas répétée pour les prochaines élections.

« Tout indique que la fermeture des bureaux de vote sere maintenue à 18h comme c’est le cas actuellement. La dernière heure, soit entre 17h et 18h, est considérée comme étant cruciale au sein des états-majors politiques. Durant cette heure, l’opération grate revêt toute son importance le jour du vote. L’expérience et le suspense du N°8 en 2009 sont encore vivaces que ce soit pour le candidat d’alors, Pravind Jugnauth, ou le parrain politique conjoncturel, Navin Ramgoolam », affirme-t-on de sources bien renseignées.

Entre-temps, la fin de cette semaine se présente comme un tournant dans le calendrier menant aux élections générales. Au plus tard vendredi prochain devra être publié le Writ pour la partielle à Montagne-Blanche/Grande-Rivière-Sud-Est (N°10), avec les dates pour le Nomination Day et le Polling Day. « C’est vrai que la partielle au N°10 n’est pas à l’agenda politique. Mais les dates du dépôt de candidatures et du scrutin au N°10 comportent un élément stratégique permettant de juger de la période d’une éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale pour les élections générales », supputent des observateurs politiques avisés.

Verrouiller les Nos 4 à 14

Dans la conjoncture, la question pertinente est de savoir si la date du Nomination Day au N°10 interviendra avant ou après celle du dernier Budget Day de la présente législature. Au sein de Lakwizinn du PMO, la teneur de ce budget a pour mission de se présenter sous la forme d’un Kadna politique pour verrouiller la stratégie du 4 à 14 sur le terrain électoral, avec une série de mesures labous dou complémentaires.

Du côté du QG du Sun Trust, le choix des candidats en marge des prochaines consultations avec les partenaires, dont Linite Militan et le Muvman Liberater pour l’instant, s’avère extrêmement déterminant en vue de répéter au moins la performance du 7 novembre 2019 dans les circonscriptions du N°4 au N°14 pour envisager un nouveau mandat. À l’annonce des résultats en 2019, l’Alliance Morisien avait enlevé 30 des 33 sièges en lice. Ce score avait été complémenté avec sept élus dans les Nos 15 à 19, soit les villes, et encore une parlementaire élue dans la capitale, soit les No 1 à 3.

Au cours de ces dernières années, la configuration politique sur le terrain, que ce soit du 4 à 14 ou ailleurs, aura connu des transformations, au point où l’Alliance PTr-MMM-ND affirme avec confiance que sanzman pe vini ou encore le Premier ministre et leader de l’Alliance Morisen réitérant avec conviction que « mazorite popilasion pe aprouv travay ki gouvernman pe fer. »

En principe, à l’Hôtel du Gouvernement, cette dernière touche de balle électorale est réservée au ministre des Finances, avec le soutien du Premier ministre, pour la présentation de cet éventuel ultime Budget Speech, dont la date aura déjà été arrêtée si le scénaio de la fin de mai ou le début de juin est maintenu.
En parallèle au ministère des Finances, c’est du budget business as usual avec la série de policy dialogue meetings impliquant des membres du gouvernement. À la fin de la semaine dernière, Renganaden Padayachy a reçu pêle-mêle

— le vice-Premier ministre et ministre des Adminstrations régionales, Anwar Husnoo, plaidant en faveur d’un « substantial financing required to improve and fortify drainage systems » dans un contexte de changement climatique avec la répétition des inondations des plus catastrophiques,

— le ministre du Transport, Alan Ganoo, mettant l’accent sur la sécurité routière, vu le nombre de victimes d’accidents depuis le début de l’année et le renouvellement de la flotte d’autobus sans toutefois faire état de l’extension du réseau de Metro-Express dans d’autres parties de l’île ou encore le projet gelé dans la circonscription de Quartier-Militaire/Moka (N°8) avec l’allocation du contrat contestée devant des instances judiciaires compétentes en Inde et

— le ministre de la Technologie informatique, de la Communication et de l’Innovation, Deepak (Darsanand) Balgobin, privilégiant le processus d' »accelerating the digitalisation process across Mauritius and transforming it into a Digital Hub. »

Le ministre des Finances, qui a également eu des consultations avec Maneesh Gobin, ministre des Affaires étrangères et Attorney General, maintiendra la tendance des consultations avec ses collègues ministres jusqu’à la fin de la semaine avec le Writ de la partielle du N°10 publié à l’officiel, annonciateur de la nouvelle étape de la campagne pour les législatives….

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