(Politique) Rodrigues : Vincent Perrine inquiet de la situation sanitaire dans l’île

Vincent Perrine, le représentant du PMSD Rodrigues, estime que le High Powered Committee mis sur pied au niveau du gouvernement régional pour gérer le dossier opère « avec légèreté et incompétence », alors, dit-il, « qu’on aurait dû tirer des leçons » du passé.

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« Zot finn ena enn lane pou apran kouma pou zer sa, me nou pe retrouv nou dan mem sitiasyon ki lane dernie kan ti ena konfinman dan Rodrig. Nous adressons notre solidarité à tous les Mauriciens qui vivent le confinement. C’est une situation très difficile, certes, mais il est important d’empêcher la propagation du virus. Et à Rodrigues également, il faut tout mettre en œuvre afin d’empêcher l’entrée du virus sur notre sol », déclare-il face à la presse à la mi-semaine.

Le représentant du PMSD déplore par ailleurs un manque de communication avec la population, car le nombre de cas détectés à Maurice « est supérieur à 2020 » et « personne ne sait encore si c’est un variant du virus ou pas ». Il soutient en outre que Rodrigues devrait se sentir « encore plus concernée et vigilante ». Avant d’ajouter qu’il y a « un relâchement de la population » et qu’il n’y a pas de campagne de sensibilisation.

« Bizin rasir lapopilasyon ki vre mem Rodrig Covid Safe. La question qui se pose, c’est de savoir s’il y a des “test kits” pour la Covid à Rodrigues. Et est-ce que l’hôpital est suffisamment équipé ? Est-ce qu’il y a des Ventilators qui fonctionnent ? Ne sommes-nous pas dans une situation incertaine et complètement coupée de Maurice ? », lance-t-il, faisant surtout référence aux décisions prises au niveau national et qui, selon lui, ne semblent « pas cohérentes avec celles qui sont prises localement ».

« Il y a un manque de professionnalisme sur le plan local et aucun expert ne siège sur le High Powered Committee. Sa de depite ki Rodrig finn vote pou reprezant zot dan Lasanble nasional-la, ki zot rol ladan ? Mo pa kwrar ki ena enn bon lign kominikasyon pou gete ki kapav fer pou soulaz bann Rodrige », soutient encore le porte-parole du parti. Il salue cependant les chefs religieux, qui ont pris « la sage décision » de suspendre tout rassemblement religieux afin d’éviter toute contamination.

« Zot pe dir ki Rodrig Safe. Nou espere li vre, me eski RRA finn fer enn survey pou kone bann Morisien ki finn vini resaman dan ki zit zot ti pe loze ? Ek dan ki rezion sa bann dimounn-la sorti ? Eski zot sorti dan bann rezion dan Moris kot ena bann pli gran kankite ka Kovid ki aster pe detekte ? Si la réponse est oui, alors pourquoi ne pas exiger que les employés et propriétaires de ces gîtes fassent un test à l’hôpital ? Et si le test est négatif, les faire vacciner tout de suite », déclare Vincent Perrine.

Selon lui, la formation du personnel médical et autre aurait dû avoir été accentuée depuis un an de même que des exercices de simulation. « Déjà qu’en temps normal, l’hôpital ne possède pas suffisamment de places pour les malades, si zame ena enn vag kontaminasyon, kot pou met sa bann dimounn-la ? Ena lotel Pointe Venus ki finn vinn enn simitir. Il faut se préparer et se tenir en alerte si jamais il y avait des cas de contamination. Il y a un manque de volonté et de vision », laisse-t-il.

Parlant des Rodriguais bloqués à Maurice – qu’ils soient partis pour y recevoir des soins, qu’il s’agisse d’étudiants ayant terminé leurs études et devant rentrer au pays, ou encore de personnes suivant une formation, pour ne citer que ces cas –, Vincent Perrine se demande « ki pe fer avek sa bann dimounn-la ? », vu que l’aéroport de Plaine-Corail est fermé. « Certains sont en manque d’argent et n’arrivent plus à subvenir à leurs besoins. Cette situation, nous l’avons déjà vécue. Donc, le High Powered Committee aurait déjà dû savoir quel protocole appliquer pour le rapatriement de ces personnes. Il faut les aider et les faire revenir à Rodrigues dans des conditions très strictes. Il faut faire un recensement de ceux qui souhaitent rentrer, les rassembler et leur faire effectuer des tests. Pour ceux qui sont positifs, qu’ils reçoivent leur traitement sur place, à Maurice. Pour ceux qui sont négatifs, qu’ils soient rapatriés ! », dit-il. Et de poursuivre qu’il n’est « pas nécessaire d’attendre la réouverture de l’aéroport pour cela, car cela peut-être fait rapidement pour soulager ces personnes ».

Sur une autre question sanitaire, à savoir l’apparition de la fièvre aphteuse affectant le cheptel à Rodrigues, Vincent Perrine pointe du doigt la commission de l’Agriculture. « Li finn fote parski nou kone kouman lakomisyon pe zer bann breeding ek bann plot agrikol dan Rodrig. Si ou al get dan breeding St Gabriel, fer sagrin, parski li finn vinn kouman enn simitir. Ti bizin osi fer bann elver kone ki bann sintom maladi-la, pou zot kone. »

Il poursuit : « Nou pa anvi trouv enn remake de bann asasina ki ti ena kan ti ena lafiev aftez. Mais la question qui nous interpelle, c’est de savoir si les animaux sont convenablement alimentés au breeding de St-Gabriel. Est-ce que le dosage est respecté ? Est-ce que ces animaux font l’objet d’un suivi par la commission ? Est-ce que ce sont des vaches laitières qui fournissent du lait à la population qui sont affectées ? » Autant de questions qui, pour l’instant, dit-il, n’ont pas de réponses. Pour lui, cela entraînera « encore une fois un embargo, qui sera au préjudice des éleveurs ». Et de rappeler pour conclure sur la question que son parti avait déjà réclamé la mise sur pied d’un laboratoire « digne de ce nom » à Rodrigues afin de pouvoir effectuer des analyses sur place « et voir quelle est la race bovine porteuse de gênes les mieux adaptés à Rodrigues », tout en étant résistantes aux maladies.

Au chapitre de l’éducation, très affecté par la pandémie, PMSD Rodrigues soutient : « nou pe retrouv ankor sa mank kominikasyon ant bann lotorite ek lapopilasyon. Boukou zafer flou dan tou nivo. Ki bann mezir pe pran pou gard social distancing dan bann bus ek lor bann lagar ? Il faut aussi que la commission s’assure que tous les établissements scolaires et autres institutions soient munis de matériel de prévention, tels que des thermomètres électroniques, des masques et des gels hydroalcooliques. »

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