POST-PNQ – MÉDICAMENTS – XLD : « Trois propositions pour empêcher la flambée des prix »

Le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval,  a fait trois propositions afin d’empêcher la flambée des prix des médicaments, « qui affecte tout le monde, mais en particulier les personnes les plus vulnérables ». Il a ainsi suggéré de mettre fin aux monopoles concernant l’achat des médicaments, l’introduction d’un Regressive Mark-Up au lieu du Fixed Mark-Up – comme c’est le cas à Maurice – et l’obligation pour les médecins de proposer des Generic Drugs à leurs patients. Quant aux pharmaciens, poursuit-il, ils doivent également avoir le droit de proposer une marque générique de médicament à leurs clients.

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Le leader de l’opposition a rencontré la presse hier dans le sillage de la PNQ avortée à l’Assemblée nationale hier. Exaspéré par la manière du ministre de la Santé d’y répondre, il  avait en effet retiré sa PNQ (une première dans les annales parlementaires), reprochant ainsi au ministre de s’adonner à une « total mockery sur un sujet aussi important ».

Le leader de l’opposition avait, pour rappel, demandé au ministre dans sa question de dire si, concernant la vente des médicaments à Maurice, il pouvait expliquer quelles étaient les actions prises pour atténuer la flambée des prix, tout en s’assurant de la qualité des médicaments, et ce, à la lumière du rapport du directeur de l’Audit, publié en février dernier, et de l’étude de marché entreprise par la Competition Commission, publiée pour la première fois en septembre 2020. Mais le ministre de la Santé, considérant que les prix des médicaments ne relevaient pas de son ministère, mais plutôt de celui du Commerce, s’est alors lancé dans une longue explication concernant la qualité des médicaments achetés en Inde.

Xavier-Luc Duval a expliqué qu’à travers sa PNQ, il voulait « mettre en lumière le désespoir de nombreuses personnes » devant les prix actuels des médicaments. « Beaucoup de Mauriciens font face à l’augmentation des prix massifs des médicaments », dit-il. Il rappelle que la PNQ « est un privilège exceptionnel » qui est accordé au leader de l’opposition et que sa préparation demande des heures de travail. Ce qu’il accepte de faire, poursuit-il, « dans l’intérêt des malades et de ceux dans le besoin ».

Il a ainsi déploré que la liste des produits dont les prix sont contrôlés dénote une absence de médicaments. « On peut décider de ne pas manger n’importe quel produit alimentaire, mais on ne peut pas choisir ses médicaments ! » explique Xavier-Luc Duval. « Or, en un an, les prix des médicaments ont augmenté de plus de 20%, soit 10 à 15 fois le taux de l’inflation. »

Son but, en posant sa PNQ, était donc, selon lui, de « provoquer une réflexion de manière à déboucher sur une solution rapide et durable, et qui est totalement possible, et, ainsi, réduire de manière substantielle le prix des médicaments ». Sauf que « le ministre n’a pas su saisir l’occasion d’expliquer sa politique concernant les médicaments » à la population. « Il a manqué totalement de respect à l’Assemblée nationale envers le poste de leader de l’opposition, et surtout envers les malades et les vieilles personnes en détresse » , ajoute-t-il.

Pour Xavier-Luc Duval, le déroulement de l’exercice de PNQ d’hier constitue « un triste épisode ». Il poursuit : « Je laisse la population juger si j’avais raison de poser cette PNQ ou si c’est le ministre Jagutpal qui avait raison de lire le rapport de l’Audit afin de perdre du temps. » Avant de conclure que le ministère de la Santé est « défaillant », « ne fait rien pour tester les médicaments importants » et « ne prend aucune mesure pour réduire les prix ».

Répondant aux questions de la presse, il a trouvé « déplorable de voir où est tombée la démocratie parlementaire ». Tout en rappelant qu’il a déjà lui-même répondu à de nombreuses PNQ et qu’il saisissait l’occasion « de montrer les contraintes et les difficultés ».

Invité à commenter la situation dans les écoles, où plusieurs cas de Covid ont été notés, Xavier-Luc Duval explique qu’en Grande-Bretagne, « chaque classe travaille séparément des autres, et s’il y a un cas de Covid dans une classe, ce sont les élèves de cette classe qui sont appelés à rentrer chez eux, et non pas tous les élèves de l’école ». De fait, selon lui, fermer une école entière « relève d’un manque d’organisation de la part du ministère de l’Education ».

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