PNQ – Prison de Melrose : une enquête du NHRC ouverte, plusieurs objets interdits saisis lors des fouilles

Le Premier ministre, Navin Ramgoolam, a livré une réponse détaillée au Parlement, ce mardi 22 juillet, à la Private Notice Question (PNQ) axée sur les incidents survenus le 17 juillet à la prison de haute sécurité de Melrose. Il y a confirmé qu’une enquête a été ouverte par la National Human Rights Commission (NHRC), à travers sa division « National Preventive Mechanism » (NPMD), à la suite d’allégations de brutalité formulées par des proches de détenus.

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Le Premier ministre a rappelé que les incidents du 17 juillet s’inscrivent dans le cadre d’une série d’opérations décidées par le Commissaire des prisons pour renforcer la sécurité au sein des établissements pénitentiaires. Ainsi, dès le 18 mai 2025, une fouille avait été menée à la prison de Beau-Bassin par la Prison Security Squad et le Correctional Emergency Response Team, permettant la saisie de 47 colis de cannabis et de cartes SIM. D’autres opérations ont eu lieu les 12, 14 et 16 juillet à la prison de Melrose, ciblant deux unités résidentielles et des lieux de culte, et ont abouti à la saisie de 23 téléphones portables, de chargeurs et de batteries portables.

Le 17 juillet, une équipe dirigée par un Superintendent of Prisons a été déployée pour fouiller cinq unités résidentielles à Melrose, dont Ebony, Talipot, Pailles-en-Queue, Kestrel et Alamanda. Dès l’entrée dans l’unité Ebony à 8h55, qui abrite 124 détenus, une tension s’est installée, certains prisonniers coopérant avec les officiers, tandis que d’autres tentaient de les en empêcher, provoquant des affrontements entre détenus.

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Craignant une mutinerie, le Commissaire des prisons a immédiatement sollicité l’intervention du Commissaire de police. Des renforts du Groupe d’Intervention de la Police Mauricienne (GIPM) et de la Special Mobile Force (SMF) ont été mobilisés. Deux « Federal Streamers » ont été utilisés pour contenir les détenus. Cinq unités et leurs cours ont été fouillées, permettant la saisie de plusieurs objets interdits, dont deux mini téléphones, une clé USB et une carte SIM.

Des allégations de brutalité ont rapidement émergé. Sept proches de détenus ont formellement porté plainte auprès de la police. Le Premier ministre a indiqué que neuf détenus s’étaient plaints de douleurs et avaient été examinés par le personnel médical de la prison, renforcé pour l’occasion. Un détenu présentant une blessure au cou a refusé son admission à l’infirmerie.

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Le lendemain, soit le 18 juillet, la NHRC a reçu une plainte du père d’un détenu. La Commission a ordonné une enquête dès le 19 juillet. Celle-ci visera à établir les causes des troubles, les mesures prises par les autorités pénitentiaires, ainsi que les actions nécessaires pour prévenir de futurs incidents. Des témoignages supplémentaires de proches ont été enregistrés le 21 juillet.

Aucune conclusion préliminaire n’a encore été transmise au gouvernement. Le rapport final de la Commission sera rendu public une fois reçu, a affirmé le chef du gouvernement.

Le Premier ministre a réitéré son engagement envers le respect absolu des droits humains et a insisté sur la tolérance zéro en matière de traitement inhumain ou dégradant. Il a aussi rappelé que c’est sous son gouvernement qu’ont été créées, en 2012, les trois divisions actuelles de la NHRC, dont le NPMD, conformément au Protocole facultatif de la Convention contre la torture des Nations Unies.

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