Question parlementaire: la reconnaissance de trois fédérations intéresse Franco Quirin

Un des sujets ayant fait l’actualité ces dernières semaines au niveau sportif fera l’objet d’une question parlementaire à la reprise des travaux à l’Assemblée nationale mardi prochain. Il s’agit des nouvelles fédérations qualifiées de fictives par certains dirigeants, mais reconnues par le Comité olympique mauricien (COM). Le député de l’opposition Franco Quirin interpellera ainsi le ministre de l’Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs, Stephan Toussaint, sur cet item.

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Les fédérations citées par le troisième député de Beau Bassin-Petite Rivière sont le pentathlon moderne, le canoë-kayak et l’aviron. Il demandera donc au ministre la date d’enregistrement de ces fédérations auprès du Registrar of Associations, la composition des comités directeurs et les clubs représentés par chaque membre, la liste des clubs enregistrés et les compétitions organisées au cours de ces trois dernières années. Il voudra également savoir si le ministère a apporté un soutien financier à ces fédérations et s’il le reconnaît officiellement sous la Sports Act de 2016.

Faut-il rappeler que cette levée de boucliers envers ces fédérations, auxquelles sont venues s’ajouter par la suite celles du tir, de l’escalade sportive et du skating, date d’au moins sept ans et a même fait l’objet d’un procès en Cour suprême. Le groupe d’opposition mené par Jean-Michel Giraud, alors candidat à la présidence du COM, s’était élevé contre le fait que ces fédérations avaient droit de vote à l’assemblée générale élective. Un groupe de réflexion a été lancé récemment et Jean-Michel Giraud n’avait pas lâché prise sur ce sujet.

Au cours d’un point de presse, il avait entre autres déclaré que la pratique du canoë-kayak n’était pas possible à Maurice vu l’absence de cours d’eau. De son côté, Michael Glover, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, s’était élevé contre la prolifération de ces fédérations qualifiées de fictives. « C’est un cancer qui ronge le sport à Maurice. Ces fédérations fictives n’existent que sur le papier et possèdent un droit de vote à l’assemblée générale élective. Ce qui est inacceptable et constitue une tricherie qui tuera la démocratisation du sport. »

Reste que Philippe Hao Thyn Voon, président du COM, a toujours trouvé des arguments pour justifier le lancement de ces disciplines. Et ce, bien que ses détracteurs ont maintenu que ces fédérations sont dirigées par ses proches collaborateurs ou employés par la défunte compagnie PAD & Co., à l’instar de Kim Chow (canoë-kayak) et de Manoj Gunputh (skating). Le président du COM a maintenu le fait que ces fédérations ont obtenu leur reconnaissance internationale et qu’il faut leur donner le temps nécessaire pour qu’elles s’implémentent et se structurent. Il a souvent pris en exemple la prestation de Terence Saramandif, né de parents mauriciens et établi en France, qui avait décroché la médaille d’or en canoë-kayak lors des derniers Jeux Olympiques de la Jeunesse à Buenos Aires.

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