Intervenant en deuxième position, vendredi au Parlement, juste après la motion présentée par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, visant à faire adopter le rapport de 2020 de l’Electoral Boundaries Commission (EBC), le leader du MMM, Paul Bérenger, a exprimé ses inquiétudes quant au moment choisi pour cette motion, soulignant les implications potentielles à la veille des élections générales.
Lors de son intervention, Paul Bérenger a déploré que cette motion arrive à un moment inopportun, estimant qu’elle intervient trop proche des élections générales. Bien que le gouvernement n’ait pas besoin d’une majorité de trois quarts pour adopter la motion, le choix du moment, trois ans après la soumission du rapport initial, soulève des questions, dit-il. Dans la foulée, il souligne le manque de temps accordé aux députés pour se familiariser avec les nouvelles délimitations. Ce qui crée des obstacles à une compréhension approfondie des ajustements territoriaux, dit-il. « Cela ne permet pas aux députés de se familiariser pleinement avec les régions qui seront ajoutées à leurs circonscriptions individuelles », a fait remarquer le leader du MMM.
Cependant, bien qu’il ait souligné ses réserves quant au moment de la motion, Paul Bérenger a laissé entendre que l’opposition ne désapprouve pas entièrement le rapport de l’EBC. “Nous ne désapprouvons pas in toto le rapport”, a-t-il indiqué, reconnaissant les efforts de l’EBC. Toutefois, insiste-t-il, “nous sommes toujours loin de l’objectif de l’article 39 de la Constitution”. Ainsi, l’objectif constitutionnel visant à égaliser la population des circonscriptions n’est largement pas atteint malgré le rapport, note le leader des mauves… Néanmoins, il a concédé que le rapport représente une progression vers l’article 39 de la Constitution, tout en soulignant la complexité de cette tâche. « L’EBC, forcément, ne peut plaire à tout le monde et le rapport ne fait pas cela. Il a fait de son mieux”, relève-t-il néanmoins.
