À l’initiative de l’ambassadeur de Chine Liying Zhu, une rencontre entre des journalistes et des responsables de différents services de l’ambassade a été organisée à l’hôtel Hennessy la semaine dernière. Ce qui a permis de mieux appréhender les différentes activités économiques culturelles organisées dans le cadre de la coopération sino-mauricienne et de faire le point sur la situation économique en Chine. À ce propos, l’ambassadeur chinois a insisté sur le fait que “The next China is China”.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, l’ambassadeur Liying Zhu a observé que compte tenu des brillants résultats de la coopération entre la Chine et Maurice et des avancées technologiques mauriciennes, il est certain que les deux pays peuvent préparer des projets de coopération encore plus ambitieux dans les domaines comme la haute technologie, les finances, la médecine et dans l’industrie pharmaceutique. En faisant surtout, a-t-il souligné, que Maurice joue un rôle majeur dans la région en tant que plaque tournante entre la Chine et l’Afrique tout entière. L’ambassadeur chinois s’est appesanti sur l’avenir prometteur de la coopération sino-mauricienne.
Sur le plan économique, l’ambassadeur a cité en exemple l’accord de libre-échange signé entre les deux pays. C’est le premier accord de ce genre à être conclu entre la Chine et l’Afrique, rappelle-t-il. « Dès la première année, le volume des échanges commerciaux entre nos deux pays a enregistré un bond de USD 20,5 M pour atteindre USD 914 millions. Ils sont passés à USD 1,8 milliard, soit une hausse de 15,8% », a souligné Liying Zhu.
Il observe que les sucres spéciaux et les rhums mauriciens ont fait une percée spectaculaire sur le marché chinois. Les sucres “antioxydants” intéressent énormément des consommateurs chinois, dit-il. Et de laisser entendre que la première réunion de la commission conjointe sur l’Accord de libre-échange a donné le ton pour une coopération renforcée et élargie dans tous les domaines.
La coopération dans le domaine de la formation a été particulière riche durant l’année écoulée, note aussi l’ambassadeur chinois. Ainsi, 523 Mauriciens — dont des hauts cadres, des techniciens, des médecins, des infirmiers, des enseignants et des fonctionnaires — ont participé aux programmes professionnels organisés par la Chine.
Domaines innovants
Sur le plan des technologies émergentes, Huawei a formé pas moins de 1 000 Mauriciens. « Cette compagnie continue d’apporter sa contribution afin que Maurice figure au premier rang mondial sur la 5G. Ce qui est exemplaire pour la coopération dans les domaines innovants, dont les TICS et la haute technologie », estime Liying Zhu. De même, sur le plan des services financiers, la Bank of China a été officiellement désignée par la Banque de Maurice comme la RMB Clearing Bank. « Le vice-président de la Bank of China et le président de l’Union Pay étaient récemment à Maurice. La coopération en monnaie chinoise facilite énormément les échanges entre nos deux pays », avance-t-il.
Passant en revue la situation en Chine, l’ambassadeur Liying Zhu a insisté sur les quatre grandes initiatives prises par le président Xi Jinping durant ces dix dernières années, à savoir la Road and Belt, le développement global, la sécurité globale et la civilisation. Concernant l’économie globale, l’ambassadeur maintient que la Chine continue de jouer le rôle de locomotive pour le monde avec sa part de contribution à hauteur de 36% à la croissance mondiale. Il admet aussi que la Chine connaît une croissance moins rapide, mais plus équilibrée.
Au chapitre de la sécurité globale, l’ambassadeur avance que la situation en Ukraine et en Palestine « démontre tristement que la sécurité est indivisible », et qu’aucun pays ou groupe ne peut placer sa sécurité au-dessus de l’autre, au détriment de l’autre. « C’est ainsi que la Chine, en préconisant toujours la paix et la justice, cherche toujours des solutions à travers le dialogue politique en tenant compte des intérêts sécuritaires de toutes les parties. Nous estimons que jeter de l’huile sur le feu est complètement contre-productif », a conclu Liying Zhu.
