En conférence de presse ce jeudi, 23 février, le leader du Reform Party, Roshi Bhadain, a déclaré avoir obtenu des informations « précises et troublantes », hier, sur des transactions futures qu’il qualifie de « pot-de-vin », qui concernerait un contrat entre le gouvernement et une compagnie du secteur privé.
Roshi Bhadain a déclaré avoir fait parvenir un message au Premier ministre, Pravind Jugnauth, ce matin, pour l’informer de la possible implication d’un de ses ministres dans cette affaire de corruption alléguée.
Selon les informations obtenues par Roshi Bhadain, le pot-de-vin serait estimé à Rs 27 M, avec des transactions présumées via un intermédiaire à travers un compte au Singapour.
« En tant que patriotes, nous ne souhaitons pas la corruption. Nous avons fait parvenir toutes les informations à la plus haute autorité à Maurice, le Premier ministre. Nous lui avons fourni tous les noms, le mécanisme en place ainsi que le montant du pot-de-vin qui sera payé », a indiqué Roshi Bhadain.
« Nous lui demandons désormais de faire de sorte que ce genre de corruption cesse dans le pays. Je ne lui ai pas parlé directement, mais je lui ai fait parvenir les informations à travers une personne que nous connaissons tous les deux. Selon nous, le Premier ministre n’est pas au courant (de cette affaire). S’il n’agit pas, tout le monde sera mis au courant », a fait comprendre Roshi Bhadain.
Selon ce dernier, quatre personnes seraient impliquées : un ministre, un courtier et deux employés d’une compagnie privée. Roshi Bhadain a assuré avoir envoyé toutes les informations disponibles avant que le pot-de-vin ne soit remis.
« Tout est vérifiable », a-t-il assuré.
Par ailleurs, suite au drame de Mare-Longue, qui a fait deux morts, Roshi Bhadain a eu une cession de travail avec les habitants d’Albion ainsi que les rescapés, au centre social d’Albion.
« Nous avons fait prendre des photos sur les lieux du drame afin de savoir ce qui est arrivé et situer les responsabilités », a indiqué le leader du Reform Party.
Il a lancé un appel au DPP en vue d’initier une enquête judiciaire sur ce drame.
« C’est la responsabilité de l’État de s’assurer que les citoyens soient protégés. S’il faut agir légalement, je compte leur offrir mes services pro bono », a soutenu Roshi Bhadain.