Social contribution and social benefits bill — CSG : Concertations pour une ligne commune de l’opposition

  • Xavier-Luc Duval : « Finn anbet lapopilasyon »
  • Bérenger : « Une loi compliquée que bouleverse le système de pension »
  • Badhain : « Les 200 000 Self-Employed piégés par le gouvernement »,

Les partis de l’opposition mobilisent actuellement leurs forces dans le but de pousser le gouvernement à revoir sa décision de faire adopter le Social Contribution and Social Benefits Bill. Tous les partis de l’opposition – à savoir le PMSD, le MMM, le Ptr et Nando Bodha – se concerteront demain en vue de  dégager une ligne d’action commune. Samedi, les dirigeants de la Plateforme de l’Espoir, Xavier-Luc Duval, Paul Bérenger, Nando Bodha et Roshi Bhadain, ont critiqué ce texte de loi, qualifié de « bombe à retardement ». Si Paul Bérenger estime qu’il s’agit « d’une loi compliquée, qui bouleverse tout le système de pension », le leader de l’opposition affirme que « gouvernma finn anbet lapopilasyon ».

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Xavier-Luc Duval a donné le ton, affirmant qu’avec le Social Contribution and Social Benefits Bill, avec le démantèlement du National Pensions Fund (NPF), « c’est une bombe à retardement qui se prépare ». Il rappelle que la présentation de la National Pensions Act en 1976 avait donné lieu à un White Paper et à des consultations, auxquelles avaient participé des consultants britanniques.

« Aujourd’hui, c’est tout à fait le contraire. Cette législation est présentée avec un certificat d’urgence ce mardi. » Aussi, annonce-t-il, tous les partis de l’opposition passeront en revue le texte de loi demain en vue de « donner une réplique très dure » contre la nouvelle loi. Et de souhaiter que tous les partis de l’opposition se concertent en vue des débats sur le Finance  Bill, qui concernera toute une série de texte de loi.

Le leader du MMM s’est insurgé contre cette législation, « qui est présentée alors qu’il y a une affaire de demande de Judicial Review contre le projet de contribution sociale volontaire » devant la Cour suprême. « Il ne faut pas débattre dès mardi d’une loi très compliquée alors que c’est une bombe à retardement qui engage l’avenir des jeunes, surtout, mais aussi de la population en général. » fait-il comprendre.

Paul Bérenger a rappelé qu’à la veille des dernières élections générales, le MSM avait promis que la pension de vieillesse passerait à Rs 9 000, jusqu’à Rs 13 500 à la fin du présent mandat. « Aucune mention n’avait été faite concernant le National Pensions Fund. Jamais on n’avait dit que la pension de vieillesse serait bloquée à Rs 9 000 et que la Contribution sociale généralisée paierait Rs 4 500 à ceux ayant atteint l’âge de la retraite à 65 ans. » Et de faire remarquer que les 226 000 Self-Employed  ont été menés en bateau par le gouvernement, car ils auront aussi à apporter leurs contributions.

« Ces changements n’ont jamais été adoptés par l’électorat », ajoute-t-il encore. Concernant les fonctionnaires, Paul Bérenger considère que les recommandations salariales du Pay Reserach Bureau (PRB)  « seront payées de la main gauche et reprises de la main droite ». Avant de se réjouir que « non seulement les quatre partis de la Plateforme de l’Espoir, mais aussi le Ptr, se mobiliseront pour faire échec à cette législation ».

Nando Bodha considère que « le gouvernement mène le pays à la ruine ». Il poursuit : « toutes les décisions prises ont un caractère purement politique, sans aucune préparation, et sans donner à l’opposition le temps nécessaire pour jouer son rôle. »

Et d’en prendre pour preuve la présentation de la loi sur la CSG, « qui aura des répercutions graves sur le système de pension ». La pension, selon lui, « risque de ne pas être durable et n’aura pas la capacité de payer à moyen terme ». Le député a également dénoncé la pagaille au niveau des prix et  la perte du pouvoir d’achat des consommateurs.Ajoutant que le « vrai chiffre » en termes de chômeurs « n’est pas 52 000, mais 106 000 ».

Pour Roshi Bhadain, le gouvernement actuel « détruit tout ce qu’il y a dans ce pays, y compris le système de pension ».  Et de rappeler, lui aussi, qu’à la veille des dernières élections, « le gouvernement avait promis de doubler la pension de vieillesse », qui serait portée à Rs 13 500. « Puis il a reculé pour dire ensuite que la pension de vieillesse serait bloquée à Rs 9 000, et que seuls ceux âgés de 65 ans obtiendront Rs 4 500 en plus. Le gouvernement a embêté quelque 75 000 personnes », a-t-il lancé, tout en observant que les 60 ans-65 ans « ne toucheront que Rs 9 000 ».

Les Self-Employed  ont été piégés, dit-il, car « il n’avait jamais été question auparavant qu’ils devront payer une contribution ». « Même les employés de maison et ceux touchant Rs 3 000 auront à le faire. Le gouvernement a bluffé tout le monde », a-t-il dit. « Jamais personne n’avait dit que le NPF serait aboli ! » a-t-il lancé, avant de se réjouir que « tous les partis fassent cause commune sur la CSG et sur le Finance Bill ». Non sans inviter « tout le monde à donner un coup de main pour faire partir ce gouvernement ».

Xavier-Luc Duval a conclu les interventions en estimant que la population « a été trompée ». Et de poursuivre : « Finn anbet lapopilasyon. Alors qu’on avait dit que la pension de vieillesse serait augmentée de manière substantielle lors de l’actuel mandat, sans dire que la population serait affublée de taxes énormes qui allaient l’empêcher de vivre selon ses moyens, et donc de vivre correctement. »

Le leader de l’opposition est ensuite revenu sur le dossier de la santé, estimant que le ministre Kailash Jagutpal est un « fail ministry », qui « ne peut remplir son rôle, qui ne peut empêcher les négligences médicales, qui ne peut empêcher la hausse des prix des médicaments ».

Xavier-Luc Duval a ensuite expliqué qu’il compte contester en Cour le refus du ministère de publier la liste des médicaments ainsi que les noms de leurs importateurs approuvés par la Santé. « Cette lacune permet de protéger les proches du gouvernement », dit-il.

Xavier-Luc Duval a également dit constater « une aggravation de la situation du Covid », avec le nombre croissant de cas durant ces dernières semaines. « Pour la première fois, on a eu plus de 100 cas en 24 heures. » Il déplore à ce propos qu’il n’y ait « aucune clarté » concernant les potentiels variants du virus à Maurice. Quant à la réouverture des frontières, le leader de l’opposition dit ne pas être contre, mais qu’il faut « un meilleur contrôle concernant la provenance des passagers, et les moyens pour identifier et contrôler les variants » qui seraient présents à Maurice.


Bérenger : « Le Speaker a tort »

Paul Bérenger a estimé que le Speaker, Sooroojdev Phokeer, « a tort de dire qu’il n’a aucun contrôle sur les réponses des ministres lors de PNQ et interpellations ». Il a rappelé que sir Harilal Vaghjee, Kailash Purryag et Maya Hanoomanjee avaient « à plusieurs reprises rappelé les ministres à l’ordre lorsque ces derniers étaient hors sujet ».

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