VIPSU : promotions express, colère en silence

Pas de communiqué, pas de tambours, mais des galons en douce. Une vingtaine de policiers de la VIPSU – l’unité chargée de la sécurité rapprochée des hauts dignitaires – ont été promus cette semaine dans la plus grande discrétion. Certains récupèrent même une promotion brièvement accordée en 2014… avant d’être annulée suite au changement de gouvernement. Onze ans plus tard, les intéressés y voient un rattrapage. D’autres y voient surtout un signal clair : mieux vaut être affecté près du pouvoir que sur le terrain. Dans les rangs, ça grogne. Pourquoi ceux qui protègent les politiciens montent-ils plus vite que les autres ? Les agents de la CID, de l’ADSU ou des unités spéciales attendent toujours, parfois depuis des années, qu’on daigne reconnaître leur mérite. La frustration est d’autant plus vive que tout s’est fait sans explication officielle. Résultat : sentiment d’arbitraire, démotivation… et une impression tenace que, dans la police, tous les uniformes ne se valent pas.

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