« Les femmes à l’honneur », a été le thème du congrès organisé, hier, par l’aile féminine du PMSD, au Trianon Convention Centre. Xavier Duval n’a pas tari d’éloges à l’égard de « celles qui travaillent durement pour subvenir aux besoins des leurs. » Abordant le fléau de la drogue, qui demeure, dit-il, « le plus gros casse-tête des femmes à Maurice », le leader des bleus soutient qu’il est impératif d’appliquer à la lettre les recommandations du rapport Lam Shang Leen. Aurore Perraud a, elle, énuméré « les amendements que j’ai apportés à la loi lorsque j’étais ministre qui ont valu leur pesant d’or dans le combat pour la protection des femmes. »
Danses, chants, slams, take-away et rafraîchissements… Les bleus ont mis les petits plats dans les grands lors de ce congrès qui s’est déroulé dans une bonne ambiance, surtout lorsque Xavier Duval a fait son entrée sur le coup de 16h. Le leader des bleus a rendu hommage aux femmes exerçant des métiers qualifiés de pénibles comme les laboureurs, les femmes de ménage et celles qui travaillent dans les usines. Il a loué certaines caractéristiques imprégnant, selon lui, la femme mauricienne : « Vous êtes des femmes dévouées. Prêtes à tous les grands sacrifices pour vos enfants et vos conjoints. »
Xavier Duval va plus loin dans ses propos élogieux en soutenant que « li kler ki bann madam pli intelizan ki bann zom ! » Il en veut pour preuve « les résultats des examens universitaires et de HSC où les filles dominent les garçons à chaque fois. » Sous les applaudissements nourris de ses partisans, le leader du PMSD a affirmé que « si zis madam ki vote, PMSD pa ti pou bizin fer lalians. »
À en croire Xavier Duval, le plus grand problème auquel les femmes font face, c’est le fléau de la drogue. Il plaide pour que le rapport de la commission d’enquête sur la drogue publié par l’ancien juge Paul Lam Shang Leen soit appliqué dans sa totalité. Il ajoute que « enn zafer manke dan sa rapor-la. C’est la nécessité de ne plus considérer les drogués comme des criminels, mais comme des personnes malades qui doivent être soignées. » Le leader des bleus s’est appesanti sur le volet de la cherté de la vie, en souligne qu’ « une fois au pouvoir, le PMSD se penchera sur la nécessité d’un full stop de la dépréciation de la roupie qui demeure la cause principale de cette montée exponentielle des prix. »
« San zot, lafami grene »
Dans la foulée, Xavier Duval a commenté le dernier rapport du Fonds monétaire international (FMI) sur Maurice, en soulignant que « cette institution financière évoque une bonne croissance depuis la fin de la pandémie et l’éventualité d’une régulation de l’inflation, mais j’attends ce que va concrètement nous proposer le ministre des Finances lors de du prochain exercice budgétaire avant de tirer des conclusions. » Xavier Duval s’est appesanti sur le volet éducation en commentant la « faillite de l’Extended Program » et la « nécessité de réintroduire le barème des trois Credits eu lieu de cinq Credits, un obstacle pour les familles défavorisées, pour accéder en Lower VI. »
L’ex-ministre de la Femme Aurore Perraud s’est félicitée elle du nombre de femmes qui se sont déplacées au congrès. « On a relevé le défi de réunir une très bonne foule. C’est un signal fort ». Elle a ensuite élaboré sur le thème de ce congrès. « Les femmes à l’honneur. On a choisi ce thème parce que les femmes ne sont malheureusement pas reconnues à leur juste valeur. Au PMSD, nous croyons en vous. Vous êtes des piliers. San zot, lafami grene. Vous êtes extrêmement créatives, parce que dans ces moments de vulnérabilité, c’est vous qui venez de l’avant avec des réponses et des solutions probantes. »
Aurore Perraud a évoqué les amendements à la loi, qu’elle dit avoir apportés pour protéger les femmes lorsqu’elle était ministre. « Je me suis démené, avec la bénédiction de Xavier Duval, pour qu’on criminalise enfin certaines violences comme les violences verbales et psychologiques qui sont désormais reconnues par la loi. J’ai également promu des campagnes de sensibilisation dans les écoles. C’est à partir de là qu’on doit enseigner les valeurs et le respect. » Aurore Perraud en est persuadée : « Nou pou dan prosin gouvernma. Wi, nou pou aport bann solisyon konkre. »