Post-Wakashio : La vie reprend son cours à l’île aux Aigrettes

La nature reprend lentement mais sûrement ses droits sur l’île aux Aigrettes. Si une bonne majorité des animaux délocalisés ont pu regagner leur domicile sur l’île, cette semaine ce sera au tour de 3 000 plantes transplantées. Un des sites les plus affectés par la fuite d’huile du MV Wakashio il y a deux mois, l’île commence à panser ses plaies et se prépare à rouvrir ses « portes » au public mauricien et aux touristes, à partir du 1er octobre.

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Une bonne nouvelle ! L’île aux Aigrettes commence à se remettre du cauchemar Wakashio. « Nous avons beaucoup observé et étudié la situation sur et autour de l’île aux Aigrettes et aucune huile lourde n’a été récemment détectée dans le lagon. Par ailleurs, il n’y a pas eu de deuxième fuite d’huile, donc, avec un taux décroissant de pollution, nous avons décidé que nous pouvions recommencer nos activités », soutient Danny Thisbe, Ecotours Manager chez Mauritius Wildlife Foundation (MWF). En effet, il est indiqué que la moitié des travaux de nettoyage de l’île est complétée et que les équipes de nettoyage travaillent étroitement avec les autorités pour nettoyer la deuxième partie de l’île, soit la plus délicate.

En effet, c’est la compagnie grecque Polyeco qui se charge du nettoyage de l’île aux Aigrettes et des autres autres îlots du lagon. « L’odeur d’huile est moins perceptible et les animaux sont de retour chez eux », précise Vikash Tatayah, Conservation Director chez MWF. Ainsi, les oiseaux, dont les cardinaux et oiseaux à lunettes ont retrouvé leur habitat naturel, de même que les chauves-souris et quelques tortues. Ils se portent tous très bien grâce aux volontaires, mais surtout aux employés de la MWF. C’est d’ailleurs aussi pour eux que la décision de recommencer les activités sur l’île a été prise. Des activités essentielles non seulement pour la survie de l’île, mais aussi pour les employés.

« Nous avons une douzaine d’employés sur l’île, notamment des guides et des skippers entre autres qui dépendent des activités sur l’île. Ils habitent tous dans la région », nous explique Vikash Tatayah. Des activités évidemment écotouristiques qui se feront comme cela était le cas avant le Wakashio dans le respect de la faune et de la flore. « Car notre travail c’est avant tout un travail d’éducation et de sensibilisation, il ne faut pas l’oublier », dit-il. « Les sorties scolaires se feront comme auparavant et nous nous ferons une joie de refaire découvrir l’île aux Aigrettes. »

Par ailleurs, un Special Wakashio Tour est prévu pour les petits et les grands toujours dans le but d’informer et de conscientiser. « En plus de nos autres activités, scolaires et autres, nous proposerons une autre activité de deux heures où notre personnel se chargera de répondre aux questions des Mauriciens sur comment cela s’est passé à l’île aux Aigrettes, sur le nettoyage, sur la réhabilitation des animaux et des plantes, mais surtout sur l’avenir de ce sanctuaire », nous précise Vikash Tatayah. À savoir que des tests de l’eau sont régulièrement effectués par les autorités et la MWF et que le monitoring est effectué par cette dernière.

Pour rappel, c’est en toute urgence que le « level 3 » de la MWF avait été enclenché lors de la première fuite d’huile. D’une superficie de 27 hectares, l’île aux Aigrettes est l’un des derniers sanctuaires d’animaux et de plantes endémiques du pays. Ils ont ainsi été nombreux à travailler sans relâche pour tenter d’évacuer les oiseaux, animaux et plantes vers d’autres havres animaux, dont le centre de conservation de Ferney et le Casela Nature Park, tous restés mobilisés pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines.

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