Pour le Nouvel An : « Nos acquis volent en éclats » a lancé Ramgoolam

A l’occasion du Nouvel An, Le leader du Parti travailliste, Navin Ramgoolam, a mis l’accent sur le travail abattu par le PTr depuis l’indépendance. « C’est à travers une politique de développement économique et de justice sociale que le PTr a réussi à prendre des mesures progressistes comme l’éducation gratuite, la santé gratuite, la pension universelle, l’université pour les jeunes, le droit de vote pour les jeunes de 18 ans, le “welfare state” et le logement social, parmi d’autres. Le PTr a créé des institutions indépendantes. Nous devons remercier tous ceux ayant contribué à notre liberté et à notre développement. Avec ce gouvernement, nos acquis volent en éclats. Durant les quatre dernières années, le pays a reculé de 40 ans. C’est le pire gouvernement depuis l’indépendance », a-t-il lancé.

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Navin Ramgoolam a accusé le Premier ministre actuel « de vendre des rêves » en parlant de lutte contre la pauvreté, de l’augmentation de la pension ou de la Negative Income Tax. Or, a-t-il soutenu, la vie de la population ne s’est pas améliorée. Il considère que celle-ci « ne reçoit pas de service adéquat au niveau de la santé ». La sécurité dans le pays, dit-il, s’est « détériorée » à tous les niveaux alors que la drogue fait des ravages. « La situation est tellement critique que les responsables des collèges tirent actuellement la sonnette d’alarme », a-til observé, se demandant « qui soutirent les trafiquants de drogue et qui sont les vrais parrains de la drogue ? ».

Navin Ramgoolam a aussi critiqué le projet Metro Express qui, dit-il, « est devenu un tramway au détriment de la nature, avec la destruction d’arbres dans les villes ». Selon lui, le gouvernement « a bradé le secteur des services financiers avec l’Inde ». Il a de même déploré que la réparation de la route Verdun-Phoenix ait duré plus de quatre ans et « qu’au lieu de réclamer aux constructeurs des compensations pour les défauts observés, le gouvernement a dépensé plus de Rs 1,5 milliard pour les réparations ». Il prévoit «des embouteillages monstres dans les parages du Caudan Waterfront à la rentrée scolaire, et ce en raison de la construction du nouvel autopont ».

De plus, il déplore le fait que le gouvernement n’ait pas encore révélé que l’organisation des Jeux des îles coûtera Rs 1 milliard et qu’un stade, « qui ne sera pas prêt à temps », coûtera Rs 3,9 milliards. « Rs 8,9 milliards seront dépensées sur des turbines à gaz qui ne seront pas utilisées », at- il dit. Quant à la réforme électorale, proposée par le gouvernement, il estime qu’elle va « à l’encontre » de l’esprit de la réforme électorale. Pour lui, le Premier ministre a introduit cette réforme « pour des raisons politiques ». Il a aussi déploré le fait que les élections villageoises aient été renvoyées. Sur le plan économique, Navin Ramgoolam estime que le pays est « au plus mal », le gouvernement ayant endetté la population « sans savoir comment ces dettes seront remboursées ». Il ajoute : « La dette publique a officiellement atteint 64% du PIB mais le gouvernement ne pipe mot concernant les dettes contractées à travers les “Special Purpose Vehicle” et qui ne sont pas comptabilisées. » Ces données, dit-il, « ne tiennent pas en compte des procès en dommage intentés contre le gouvernement ». Navin Ramgoolam a aussi accusé les membres du gouvernement de nommer leurs proches dans des institutions importantes. « En 2018, la démocratie a reculé et les institutions sont en danger. Le parlement s’est détérioré et le président, qu’ils ont nommé, a dû démissionner », a-t-il rappelé.

Le leader du PTr ajoute qu’ « en 2019, la population aura l’occasion de dire non aux abus, aux excès et à la corruption de nos traditions démocratiques. » Et d’estimer que la priorité du gouvernement est de rétablir la confiance, la justice sociale, le partage, de redémarrer l’économie, redonner confiance dans nos institutions, redonner l’espoir et de ramener le pays vers la prospérité pour tous les Mauriciens, et pas uniquement pour un clan familial. « Il faut une politique de rupture avec le passé pour construire de Maurice après 50 ans d’indépendance », conclut-il.

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