Primaire et secondaire : Cafouillage et incertitudes sur la tenue des examens

-SC et HSC : flou sur la situation des candidats avec moins de 90% d’absence
qui devaient payer les frais d’examens au plus tard lundi
-Aucune indication si les élèves actuellement en quarantaine pourront prendre
part aux examens
-L’UDRRU demande le renvoi du National Certificate of Education (NCE) d’une semaine

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Report des examens du Primary School Achievement Certificate (PSAC), maintien des examens de fin de cycle secondaire, soit les Cambridge SC et HSC, dans des conditions difficiles, demande de renvoi des examens du National Certificate of Education (NCE), incertitudes concernant des candidats potentiellement infectés… Les autorités semblent dépassées par la situation. D’ailleurs, en moins d’une demi-heure, mercredi, le ministère de l’Education a dû modifier les dates des examens de PSAC.  Les administrations des collèges attendent toujours les instructions concernant le protocole pour la tenue des premières épreuves du SC et du HSC, qui débutant le 22 mars. L’organisation des examens pendant le confinement comporte, en effet, de nombreux défis. L’United Deputy Rectors and Rectors Union a fait une liste de suggestions au ministère et réclame, entre autres, le renvoi des examens du NCE.

D’abord il y a eu ce petit cafouillage qui a provoqué une sourde colère. Les examens du PSAC ont été reprogrammés en pleine semaine sainte pour les chrétiens. Sauf que que les examens du NCE étaient programmés depuis longtemps aux mêmes dates, tout comme certaines épreuves des examens de  Cambridge. Au final, les examens du PSAC se tiendront du 6 au 9 avril, soit à partir du mardi suivant Pâques.

Pour Vinod Seegum, président de la Government Teachers’ Union (GTU), ces nouvelles dates semblent appropriées car cela donne une semaine supplémentaire pour la préparation. Mais rien n’est certain encore quant à la possibilité de tenir ces examens, indique-t-il. « Le ministère a pris les dispositions, mais on ne sait comment la situation va évoluer. Il n’y a donc aucune garantie que le PSAC pourra bien se tenir aux dates indiquées. Peut-être qu’on va devoir repousser à nouvea », dit-il.

Deux mois et demi

L’avantage, dans une telle conjoncture, ajoute-t-il, est qu’on est déjà en fin d’année scolaire et qu’il y a suffisamment de temps pour l’organisation des examens avant la reprise. « L’école doit reprendre à la mi-juin, nous avons donc deux mois et demi devant nous, au cas où on ne pourrait tenir les examens au début d’avril comme prévu. »
En revanche, Vinod Seegum estime qu’il faut procéder à la vaccination du personnel enseignant et non-enseignant, comme il l’avait déjà réclamé. « J’avais envoyé une lettre au gouvernement à ce sujet. Ma requête n’a pas été prise en considération. Certains m’ont même critiqué, disant que les enseignants ne sont pas des Frontliners. Aujourd’hui, on en voit l’importance. À l’étranger, cela a été le cas. Les parents seront aussi rassurés de savoir que leurs enfants sont pris en charge par des personnes vaccinées contre la COVID-19, » poursuit-il.

Le président de la GTU suggère ainsi que les autorités s’organisent pour la vaccination des enseignants dans les écoles ou à travers les zones. « Je trouve également dommage qu’on ait arrêté la vaccination pendant quatre jours. Cela aurait permis d’immuniser une bonne partie de la population, » dit-il.

Au secondaire, l’United Deputy Rectors and Rectors Union (UDRRU) a soumis une similaire aux autorités.

Le personnel enseignant et non-enseignant devant être à pied d’œuvre pour la tenue des examens, il est souhaité que des dispositions soient prises pour la vaccination. Selon Harrish Reedoy, le président : « Notre comité exécutif a organisé une réunion d’urgence par Zoom mercredi, pour passer en revue la situation. Suite à cela, nous avons fait une série de suggestions aux autorités pour faire face à la situation. L’une d’elles est, en effet, la vaccination du personnel enseignant et non-enseignant. On peut le faire par zone.

Processus décisionnel

Au-delà de la sécurité sanitaire, l’UDRRU suggère des solutions pratiques au ministère et exprime son souhait, à l’avenir, d’être partie prenante du processus décisionnel de l’éducation, étant un partenaire important. Parmi, il y a le renvoi des examens du NCE d’une semaine et leur reprogrammation aux mêmes dates que le PSAC, afin de permettre aux administrations des collèges de s’organiser.

« Nous avons reçu les copies d  timetable pour le NCE lundi dernier et nous n’avons pu les distribuer. Les candidats doivent avoir ce timetable, avec leur Index Number, pour pouvoirse présenter à ces examens. De plus, il faudra aussi procéder à la décontamination des classes. C’est pour cela que nous avons aussi demandé un Work Access Permit pour notre personnel non-enseignant pour faire tout cela et réaménager les classes », s’appesantit-il.

Mais la grande question qui se pose, ajoute Harrish Reedoy, concerne la situation des candidats du SC et du HSC, avec moins de 90% de présence, qui devaient payer les frais d’examen. « Le MES avait donné jusqu’au 15 mars pour le paiement et a demandé de ne pas remettre les time-tables avant cette échéance. Nous attendons donc de savoir si on va repousser cette date. A notre avis, il faudra prolonger », concède-t-il.

Restrictions sanitaires

L’autre question qui demeure, c’est le cas de ces deux candidats du SC et du HSC qui se retrouvent en quarantaine, car leurs proches ont été testés positifs à la COVID-19. « Contrairement aux autres situations où un Invigilator peut se rendre à l’hôpital pour permettre à un candidat malade de prendre part aux examens, ici, il y a des restrictions sanitaires. Donc, il faudra prendre une décision pour ces deux candidats concernés,» ajoute-t-il.

L’UDRRU propose une solution, en se basant sur un protocole dégagé par Cambridge dans le sillage de la pandémie. Dans le document intitulé Collecting evidence to support school-assessed grades, l’examinateur anglais donne des détails sur comment les épreuves réalisées en interne peuvent servir pour les examens. Le syndicat propose ainsi au ministère d’utiliser les résultats des ‘‘mock exams’’ et des ‘‘forecast grades’’ envoyés à l’examinateur, pour ceux qui ne pourront prendre part aux examens. « En attendant, peut-être qu’ils pourront quitter la quarantaine et prendre part à d’autres papiers. »
En ce qui concerne les examens internes pour les autres classes, le syndicat des recteurs suggère que les examens de Grade 7 soient annulés pour cette année, étant donné que la promotion est automatique. « On pourra faire le Diagnostic assessment  à la rentrée en juin. » Pour les élèves de Grade 10 et 12 (F IV et Lower VI), il est souhaité que les examens se tiennent après le confinement. « Ces résultats détermineront si les élèves vont passer en Grades 11 et 13. »

Pour l’heure, toutes ces propositions attendent de réponses du ministère de l’Éducation. En attendant, les responsables des écoles et collèges se préparent déjà pour le début des épreuves.

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