PTr — Boolell : « Des frictions entre le Grand Argentier et le PM »

Le chef de file du groupe parlementaire rouge, Arvin Boolell, a jeté un pavé dans la mare politique hier. Il allégue qu’il y aurait « des frictions entre le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, et le Premier ministre, Pravind Jugnauth ». Il a suggéré que des développements majeurs au sein du gouvernement sont à prévoir dans les prochaines semaines.

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« Il est de notoriété publique qu’il y a un problème entre le ministre des Finances et le Premier ministre. Malgré l’adoption du budget et des budgets supplémentaires, je ne serais pas étonné qu’il y ait des développements dans les jours à venir. Le budget n’a pas été bien digéré. Avec pour conséquence qu’il y a eu des dévaluations dans un contexte où cela n’aurait pas dû se produire. Je ne serais pas étonné que la prochaine victime du gouvernement Jugnauth soit le ministre des Finances. Je sais qu’il y a des étincelles entre le bureau du Premier ministre et le ministère des Finances », a-t-il déclarer sans plus de précision.

Arvin Boolell a accusé le gouvernement de gérer le pays « de manière autocratique ». Ce qui crée l’impression que « tout est permis » avec pour conséquence qu’aujourd’hui la fraude et la corruption gangrènent la société. « Ils ont mercantilisé la politique, balkanisé la société et le pays est dirigé par des bombes communales ambulantes. Cette politique prend une dimension envahissante tout comme la corruption qui ronge notre société », a-t-il dit. Il a fait appel à la population en vue de combattre « une remontée du communalisme et du racisme à Maurice ».

Pour le dirigeant du PTr, cette politique est utilisée dans le but de masquer « la marée de colère qui monte dans le pays alors que le pouvoir d’achat diminue ». Et de poursuivre : « Nous sommes entrés en récession. On n’a qu’à faire une tournée dans les boutiques et supermarchés pour se rendre compte que les consommateurs sont en colère. » Il note que de nombreuses familles ne sont plus en mesure d’acheter des produits de première nécessité.

Il déplore que le gouvernement ne comprenne pas ce qui se passe et « vit dans l’indifférence totale ». Il a aussi critiqué ce qu’il considère « une mauvaise gestion économique » avec un nombre croissant de jeunes qui perdent leur emploi. « Les gens sont endettés avec des conséquences sur le mental, créant ainsi des problèmes psychosociaux. Il faut ajouter à cela le fait que la roupie se déprécie. Le gouvernement a permis le glissement de la roupie à un rythme accentué. Ce qui démontre l’échec de la politique fiscale et monétaire. Nous n’avons pas besoin du FMI pour savoir qu’on est en récession et que nous avons besoin d’une Medium Term Structural Reform. Le gouvernement est coincé par ses promesses avec pour résultat qu’on est train de créer du Paper Money. Pe met larzan ki pena valer dan lamin dimoun », affirme-t-il ajoutant qu’au lieu d’introduire des réformes en profondeur, le ministre des Finances « manipule les chiffres publiés par le Bureau central des statistiques ».

Arvin Boolell dénonce également la mainmise du gouvernement sur les institutions dont la Banque Centrale. Citant la récente nomination à la SBM, il estime qu’il n’est pas possible de nommer quelqu’un à la tête d’une institution « parce qu’on l’utilise comme une marionnette ».

Pour sa part, Rajiv Woochit a qualifié le budget « d’électoraliste avec des projets de routine présentés comme si les élections étaient pour demain ». Il est d’avis que beaucoup de projets ne seront pas réalisés comme cela a été le cas pour le barrage de Rivière-des-Anguilles qui était estimé à Rs 2,5 milliards en 2010 pour passer à Rs 9 milliards aujourd’hui. Il a demandé au gouvernement « d’investir là où il faut ».

Fabrice David a évoqué la détresse financière que vivent les employés d’Air Mauritius. Il a critiqué le fait que la Watershd Meeting” qui doit donner des indications ce que sera l’avenir de la compagnie aérienne nationale a été reportée à l’année prochaine, « ce qui n’augure rien de bon pour ces employés ». Il a aussi fait mention de la vente des avions d’Air Mauritius intervenue durant ces dernières semaines et s’intéresse aiux recettes générées.
Il a aussi constaté que les pilotes d’Air Mauritius n’ont jusqu’ici aucune idée de leur plan de travail après la réouverture des frontières. Il a finalement souhaité que priorité soit donnée à Air Mauritius pour les liaisons aériennes avec d’autres pays. Dans ce contexte, il s’est demandé pourquoi les sept fréquences annoncées entre Moscou et Maurice seront assurées uniquement par Aeroflot.

Farhad Aumeer s’est appesanti sur la politique vaccinale du gouvernement. Il a plaidé pour « une communication plus claire entre le ministère de la santé et le public ». Pour lui, il n’est pas exact de dire que 500 000 personnes ont été vaccinées alors qu’elles n’ont reçu qu’une seule dose. « Il faut deux doses pour considérer qu’une personne a été vaccinée. » Ce qui fait, qu’à son avis, seulement 26% de la population ont été vaccinés. Avec le nombre de vaccins différents utilisés à Maurice, il a souhaité qu’une Fact Sheet soit remise à chaque personne qui se fait vacciner en indiquant les avantages et les effets secondaires de chaque vaccin. « Cela aurait contribué à rassurer chaque personne qui se fait vacciner. » Il a aussi souhaité que le gouvernement discute avec les autorités européennes afin d’arriver à un accord bien défini sur les vaccins qui sont acceptés en Europe « de manière à faciliter le déplacement des Mauriciens qui se rendent en Europe ».

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