PTR | Insultes du Speaker à Rajesh Bhagwan – Sooroojdev Phokeer dans la ligne de tir du PTr

Navin Ramgoolam qualifie « d’inacceptables, de révoltants et de condamnables les insultes  à l’Assemblée »

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Arvin Boolell : « The Speaker must go »

Le leader du Ptr, Navin Ramgoolam, a qualifié « d’inacceptables, de révoltants et de condamnables les insultes » proférées par le Speaker, Sooroojdev Phokeer, au Parlement mardi dernier. « Nous condamnons de manière sans équivoque le traitement infligé à Rajesh Bhagwan par le Speaker », a-t-il dit. De son côté, le chef de file du Ptr au Parlement, Arvin Boolell, a annoncé qu’il déposera plainte contre le Speaker lundi pour contester sa suspension. « The Speaker must go ! » a-t-il lancé.

Le leader des rouges a déploré « le niveau dans lequel est tombé le Parlement au point où même le président des Seychelles a fini par dire que le Parlement seychellois pli sivilize ki parlman Moris ». Il poursuit en dénonçant le fait qu’ « ils font ce qu’ils veulent au Parlement, et Maurice mérite bien mieux. (…) Le Speaker a dépassé la ligne rouge et aurait dû présenter ses excuses à Rajesh Bhagwan, alors que tout le monde considère qu’il aurait dû se retirer comme Speaker », dit-il avant d’affirmer que « le Speaker a le soutien de Pravind Jugnauth ». Il a par la même occasion dénoncé le fait que le ministre de la Fonction publique ait révélé au Parlement le dossier médical d’une personne décédée « dans des conditions douteuses ».

Navin Ramgoolam a condamné la suspension d’Arvin Boolell pour huit séances parlementaires. « C’est totalement inacceptable. À ce train-là, il est possible qu’il ne puisse siéger au Parlement jusqu’à l’année prochaine », poursuit-il. Il a par ailleurs condamné le fait que le Premier ministre « ait fait traîner sa réponse à une interpellation parlementaire pendant 30 minutes. Une tactique préparée d’avance pour éviter de répondre à la PQ de Patrick Assirvaden sur l’Angus Road Saga ».

Commentant le Finance Bill, Navin Ramgoolam a déploré que le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, « ait été autorisé à inclure dans son projet de loi des sujets qui n’avaient rien à faire avec le budget ». Et de rappeler qu’un problème similaire s’était présenté « alors que Rama Sithanen était ministre des Finances ». Toutefois, poursuit-il, à la suite d’une protestation de Paul Bérenger, alors leader de l’opposition, « le Speaker d’alors, Kailash Purryag, avait demandé que la clause controversée soit enlevée du texte de loi ».

Comment les amendements apportés à la GRA Act, Navin Ramgoolam a estimé que « Lakwizinn veut contrôler les courses hippiques afin de ramasser de l’argent par milliards et alimenter le trésor de guerre du MSM ». Il ajoute que « ce parti eut abolir le MTC, qui est une des plus vieilles institutions en matière de courses hippiques dans l’hémisphère Sud. Ils veulent contrôler tout ce qui concerne les paris et les jeux de hasard ! Les courses sont un business qui jongle avec des milliards de roupies chaque semaine. »

Navin Ramgoolam est ensuite revenu dans les circonstances menant à l’institution d’une commission d’enquête sur les courses. Ainsi, dit-il, il avait demandé à Richard Parry, qui avait un rapport sur les courses en Grande-Bretagne, de s’en occuper, et ses recommandations avaient été mises en œuvre. Les deux assesseurs de Richard Parry étaient également des Britanniques, rappelle-t-il.

« Ils avaient soumis un rapport préliminaire au président de la République peu avant les élections générales. » Après les élections, il affirme avoir demandé au président de soumettre le rapport au Premier ministre d’alors, qui était sir Anerood Jugnauth. Et de considérer que ce dernier « n’avait pas dit la vérité au Parlement, lorsqu’il avait affirmé qu’il n’était pas en possession du rapport intérimaire ».

Navin Ramgoolam s’est ensuite appesanti sur l’affaire Britam. « Quand Jugnauth accorde une commission d’enquête, c’est dans le but de jeter de la boue sur ses adversaires et prendre sa vengeance politique », dit-il. « Roshi Bhadain a raison de dire que s’il était encore dans le gouvernement, il n’y aurait pas eu de commission d’enquête. »

Le leader des Rouges s’est cependant dit en faveur du juge Domah, qui est « une personne indépendante », ajoutant que ce dernier « l’a d’ailleurs démontré dans le passé ». Il poursuit en disant que « Sattar Hajee Abdoula qui est le Henchman du Premier ministre. Il a joué un rôle prédominant dans le démantèlement de la BAI. Comme l’a souligné Roshi Bhadain, il avait demandé une rémunération de Rs 26,2 millions pour 18 jours de travail. Si Roshi Bhadain avait refusé de le payer, après le départ de ce dernier du gouvernement, Pravind Jugnauth, lui, avait donné l’ordre de le faire. »

En ce qui concerne l’institution de la commission d’enquête sur l’affaire Betamax, Navin Ramgoolam affirme que le Premier ministre « le Premier ministre ignore qu’il existe un principe en droit, connu comme Re Judicata, et selon lequel une affaire qui a déjà été jugée par une Cour compétente ne peut être jugée à nouveau ».

Évoquant la pétition électorale contestant les élections dans la circonscription No 8, il a dit souhaiter qu’il n’y « ait pas de Hanky Hanky ». Et d’ajouter que « des offres ont été faites à Suren Dayal » et que ce dernier a refusé.

Intervenant après son leader, Arvin Boolell a remercié tous les anciens parlementaires qui l’ont soutenu et qui ont alerté les instances internationales. Il a annoncé que le président de la République a accepté de le recevoir ainsi que deux autres parlementaires travaillistes à Réduit mardi. Et de poursuivre qu’une plainte sera logée contre le Speaker lundi.

Dans cette plainte, il compte faire mention du rappel du Sooroojdev Phokeer comme ambassadeur en Égypte, et a souhaité que « le leader du MMM et ancien Premier ministre Paul Bérenger accepte de venir déposer en cour sur les raisons de ce rappel ».

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