Réclamations de Rs 50 M à SAJ : Désaccord sur les avoirs de Ramgoolam à l’étranger

L’avoué de l’ex-PM, Me Jankee, répond à SAJ : « la plainte en réclamations est assez claire »

La plainte logée par Navin Ramgoolam en Cour suprême, réclamant des dommages de Rs 50 M à sir Anerood Jugnauth pour les propos jugés « diffamatoires », qu’il avait tenus lors du meeting du 1er mai à Vacoas, a été appelée hier devant la Deputy Master and Registrar de la Cour suprême, Anjali Ramdin. Le clan de sir Anerood Jugnauth souhaite des précisions dans la plainte logée par Navin Ramgoolam. Il voulait en outre savoir si ce dernier détient des comptes bancaires à l’étranger et s’il possède une voiture de marque Rolls-Royce. L’avoué de Navin Ramgoolam, Me Hiren Jankee, soutient, lui, que la plainte de l’ex-Premier ministre est « suffisamment claire » et qu’il n’allait pas fournir d’autres précisions. Les débats à ce sujet ont été fixés au 29 juillet.

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L’objet du contentieux, qui a poussé Navin Ramgoolam a logé une plainte en Cour suprême, serait le fait que lors du “meeting” du 1er mai 2016, à la place taxis de Vacoas, sir Anerood Jugnauth avait fait allusion à des événements quand Navin Ramgoolam était étudiant en Angleterre. Selon sir Anerood Jugnauth, le leader du Parti travailliste aurait « toujours abusé » de ses pouvoirs politiques et contacts quand il était Premier ministre afin d’obtenir l’argent de façons illégales.

Dans sa plainte, Navin Ramgoolam soutient, lui, qu’il est médecin de formation et qu’il a même passé ses examens de barreau à Inner Temple, à Londres. Il estime qu’il est une personne ayant « une bonne réputation » tant au niveau local qu’international. L’exPremier ministre explique dans sa plainte que les propos de sir Anerood Jugnauth le 1er mai étaient « intentionnels », car ce dernier savait que la tenue du meeting allait être rediffusée sur la chaîne de télévision nationale et d’autres radios privées.

Navin Ramgoolam affirme aussi que les propos de sir Anerood Jugnauth étaient « faux » et avec « l’intention de faire croire à la population qu’il est une personne malhonnête, sans scrupule et pas fiable ». Il poursuit : « By uttering the impugned words, the Defendant meant and was understood to mean that: ii) The Plaintiff is a criminal and has been arrested but managed to get away on account of his then political backing. (iii) The Plaintiff had received money illegally and unlawfully.(iv) The Plaintiff had received tainted money. (v) The Plaintiff is a dishonest, unscrupulous and/or untrustworthy person. (vi) The Plaintiff has made an abuse of his political powers and connections to obtain money for his own benefit from illegal and unlawful sources. (vii) The Plaintiff is not a fit and proper person to be a respected politician. (viii) The Plaintiff is not a fit and proper person to be the Prime Minister of Mauritius. »

Navin Ramgoolam réclame ainsi Rs 50 M de dommages moraux à sir Anerood Jugnauth pour diffamation. Ce dernier insiste, lui, pour avoir des détails précis sur certains faits. Navin Ramgoolam refuse en revanche de répondre à ces questions. Lors de l’appel de l’affaire devant la Deputy Master and Registrar, les parties ont indiqué qu’elles ont besoin de temps pour préparer leurs arguments de sorte « à se baser uniquement sur les faits lors des débats ». L’affaire a ainsi été ajournée au 29 juillet prochain.

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