(RE)Découvrir Maurice – Plaine Magnien : Un village au ralenti

Voisin immédiat de l’aéroport, Plaine Magnien est grandement affecté par l’arrêt des activités touristiques. Plusieurs personnes de la région vivent du tourisme, et les affaires vont mal pour elles. Ici, alors que le temps tourne au ralenti on attend la reprise avec impatience.

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À la mi-journée, le trafic est fluide sur la route principale de Plaine Magnien. Les va-et-vient timides aux abords des magasins, restaurants et autres commerces. “Toutefois, l’ambiance est loin d’être celle que nous avions connue avant le premier confinement”, évoque Rehana Fureedun, 48 ans. Cette dernière est la propriétaire de Deena Shop, spécialisée dans les fournitures. Quand nous entrons dans son magasin, la jeune femme scrute avec résignation la porte. “Les gens ne se bousculent plus dans le magasin. Avant on faisait la queue pour s’approvisionner chez moi. C’est ainsi depuis l’année dernière avec le confinement et la fermeture des frontières’, confie-t-elle. Ce sentiment, on le retrouve un peu partout dans le petit village.

Par le passé, ce village du district de Grand Port était un point de transit entre Plaisance et le reste de l’île. Si on voit encore passer des avions de temps en temps, il est loin le temps ou le bruit des atterrissages et décollages se faisaient entendre toute la journée. Aujourd’hui, plus de taxis ou de bus de tour-opérateur remplis de touristes qui traversent le village et qui y font une halte. Malini qui tient une boutique de vêtement sur la route principale se désole de “travailler à peine la moitié de nos revenus habituels”. Dinesh Chaumoo, vice-président du conseil du village de Plaine Magnien explique que :“Les mouvements sont moindres et notre économie tourne au ralenti. Il faut savoir que toute une industrie parallèle tourne autour de l’aéroport”. Cela comprend chauffeurs de taxi, compagnies de locations de voitures, restaurants, snacks, petits hôteliers, etc. “Sans oublier que nombre d’habitants occupent divers postes à l’aéroport”.

Il y fait bon vivre

Cependant, Plaine Magnien reste ce village “où il fait bon vivre”, confie Sila Beekawoo. Bon nombre de ses habitants travaillaient pour la sucrerie Mon Désert Mon Trésor partage Geeandeve Beekawoo. “Aujourd’hui, les maisons en paille ont laissé place au béton et d’importants développements au niveau résidentiels sont visibles”. Dans les années 80, le secteur du textile y a également connu un boom. Banques, stations d’essence, supermarchés, ateliers de mécanicien, village halls et des lieux de cultes sont présents sur la route principale. Le terrain de foot à l’entrée du village témoigne des facilités sportives à disposition des habitants. Dinesh Chaumoo évoque également les développements récents comme le terrain de foot synthétique, le terrain de basketball et de volleyball. Le nouveau marché au a aussi facilite le quotidien des gens d’ici. Toutefois, concernant les infrastructures au niveau des drains, le vice-président du conseil du village parle de nombreuses lacunes. “Lors de grosses averses, des accumulations d’eau ont été déplorées dans quatre régions : Chemin Bois d’Oiseau, Chemin Mon Désert, Cité Balance et Chemin Mamoo. Bien que des travaux aient été entamés, ils ne sont pas aux normes”, précise ce dernier. Il déplore également l’état de certaines routes qui nécessitent des travaux de réasphaltage. De rajouter que : “Toutes ces doléances passent par le district Council. Au conseil du village nous ne disposons pas du budget pour la prise en charge de ces travaux”.

Le couple Geeandeve et Sila Beekawoo,

Origine du nom

Le village de Plaine Magnien a conservé le nom de son premier concessionnaire, Marin Magnien. Colon et serrurier au service de la compagnie des Indes, il obtient le 1er février 1776 une concession à Grand Port, non loin de Mare d’Albert. Décédé le 23 novembre 1796 à 70 ans, il laissa son nom au village.

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