Reprise des activités politiques — Bérenger réclame l’annulation de la hausse essence/diesel de Rs 2

Paul Bérenger condamne la dévaluation conséquente de la roupie, tout en réclamant  l’annulation de l’augmentation de Rs 2 par litre d’essence et du diesel. La tenue de cette conférence de presse des Mauves s’inscrivait dans le cadre de la reprise des activités normales de son parti à compter du 1er juillet. Une première réunion du bureau politique des militants a eu lieu jeudi alors que la rencontre du comité central du MMM s’est déroulée en deux parties dans l’après-midi de samedi.

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D’emblée, le leader du MMM a fait comprendre que le regroupement de l’Espoir se portait très bien et que la Commission économique – qui comprend les représentants du MMM, du PMSD, du RP et de Nando Bodha – poursuivait normalement ses travaux. Une conférence de presse commune est prévue pour samedi prochain.

Commentant la hausse fulgurante du coût de la vie, Paul Bérenger a dénoncé la dépréciation conséquente de la roupie par rapport aux principales devises ainsi que le prélèvement de Rs 2 sur le litre d’essence et du diesel. L’augmentation du prix de l’huile comestible aura, à son avis, un effet domino sur une série de produits alimentaires alors que l’affaiblissement de la roupie au regard des principales devises a entraîné une flambée des prix des matières premières et d’autres produits importés – ce qui impacte considérablement tant les consommateurs que les producteurs locaux.

« Aujourd’hui, l’indice du coût de la vie ne représente rien pour les familles mauriciennes », a avancé Paul Bérenger.  Et de demander, par ailleurs, un breakdown des dépenses des fonds financés à partir des montants prélevés sur les prix de l’essence et du diesel. « Deux roupies sont prélevées sur le litre d’essence et du diesel pour le Covid Solidarity Fund, deux autres roupies pour les subsides sur le riz et la farine sans compter les prélèvements effectués pour la RDA pour ne citer que ceux-là », devait-il faire ressortir.

Qui plus est, le leader du MMM a qualifié de « triste » et de « dangereux » ce qui s’est passé la semaine dernière au niveau du bureau de Statistiques. En effet, quelques jours après avoir publié une première édition des Public Accounts Estimates, le bureau des Statistiques a diffusé une nouvelle édition dans laquelle des chiffres contenus dans la première édition ont été rectifiés. Ainsi, la croissance, estimée initialement à 4,4 pour cent du Produit intérieur brut (PIB), est passée à 5,4% pour l’année calendaire 2021 alors que l’estimation des arrivées touristiques pour cette année – initialement à hauteur de 160 000 pour 2021 – se situe à 325 000 dans la deuxième édition.

Paul Bérenger estime que les données statistiques ont été revues à la demande du ministre des Finances, Renganaden Padayachy, « afin qu’ils soient plus proches de prévisions exagérées dont une croissance économique de 9 pour cent pour la prochaine année financière comme  il l’a annoncé dans le budget ».

Sur le dossier Betamax, Paul Bérenger s’est prononcé en faveur d’une commission d’enquête présidée par un juge en fonction de la Cour suprême avec des attributions appropriées afin de faire toute la lumière sur l’allocation du contrat et sur la rupture de celui-ci avec Betamax. « Si ena enn vre commission d’enquête, le MSM pou gagn enn gro sirpriz », prévient-il. Il a toutefois refusé d’expliciter ses dires en ce sens.

Paul Bérenger est également revenu sur le rapport du Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre des consultations prévues sous l’Article IV Consultations. « Le rapport final est plus sévère que les communiqués de personnel du FMI et des directeurs du FMI publiés auparavant », a-t-il souligné . Le FMI considère que la dette publique mauricienne a dépassé le taux de 100% du PIB, critique le déficit budgétaire trop élevé et demande au gouvernement de cesser de recueillir des contributions de la Banque de Maurice (BoM). De plus, il ne considère pas les Rs 80 milliards puisées des réserves de la BoM comme des revenus du gouvernement et insiste pour que la Mauritius Investment Corporation (MIC) n’opère plus sous l’égide de la Banque Centrale.

La grande question est actuellement de savoir ce que fera  Moody’s quant au classement de Maurice, a fait ressortir Paul Bérenger. S’agissant de la Financial Action Task Force (FATF), il a affirmé que le MMM est en faveur du retrait de Maurice de la liste grise de la FATF et de la liste noire de l’UE. Pour lui, c’est par la faute du gouvernement que Maurice s’est retrouvée sur la liste grise du  FATF. Aussi considère-t-il que le renouvellement du contrat de Navin Beekarry à la tête de l’ICAC constitue un mauvais signal aux représentants de la FATF qui  participeront à un OnSite Visit bientôt.

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