Ultimatum de 15 jours à Ganoo pour régler les problèmes des taximans

Le Taxi Proprietors Union (TPO) et la Congress of Independant Trade Union (CITU) sont remontés contre les autorités. Ils donnent un « ultimatum de 15 jours » au ministre du Transport, Alan Ganoo, pour que ce dernier accepte de les rencontrer. Au cas contraire, ils envisagent de manifester devant le siège de son ministère. C’est en tout cas ce qu’a déclaré mercredi le président de la CITU, Deepak Benydin, qui milite pour la cause des taximans.

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Deepak Benydin a animé une conférence de presse conjointe avec le président de la TPU, Raffick Bahadoor, en présence de plusieurs chauffeurs de taxis opérant dans « différentes bases d’opérations » à travers l’île. Pour lui, le gouvernement « doit venir de l’avant avec un pack social en vue d’empêcher les travailleurs de continuer à souffrir après la période de couvre-feu » sanitaire. « En tant que syndicaliste, je ne change de pas de politique. J’agirai toujours en faveur des travailleurs, quel que soit le gouvernement », a-t-il ajouté.

Commentant la situation des taximans, le syndicaliste trouve « inamissible » que des “feeder-buses” couvrent le trajet de la gare Victoria au Champ-de-Mars durant les journées de courses hippiques. « Une telle décision contribuera à fragiliser la situation financière des taximans de la capitale, qui ont depuis des années assuré traditionnellement cette déserte », dit-il. Le président de la TPU a de son côté proposé la création d’un Taxi Drivers Welfare Fund, avec une contribution émanant des compagnies d’assurances. « Le gouvernement n’a rien à dépenser. Il suffit d’écouter les taximans sur la manière de mettre sur pied ce fonds », dit-il. Et de proposer dans la même foulée que l’abattement de Rs 100 000 sur l’achat d’une voiture neuve soit versé à ce fonds qui, éventuellement, viendrait à la rescousse des chauffeurs de taxi en difficultés.

« Nous ne sommes pas en train de mendier, mais il faut que le gouvernement respecte les engagements pris durant la campagne électorale, car on constate que beaucoup de demandes d’emprunts des chauffeurs de taxi ne sont pas approuvées sans garanties immobilières », a déclaré Raffick Bahadoor. Selon lui, le gouvernement « doit agir vite, car les experts sont d’avis que la situation économique à Maurice et à l’étranger ne va s’améliorer » de sitôt.

Il se dit par ailleurs « déçu » du fait que les chauffeurs de taxi opérant à l’aéroport de Plaisance n’aient pas droit à un emprunt auprès la Banque de développement de Maurice. De même, il déplore que le ministre du Transport « ne soit pas en train de mettre bon ordre dans le dossier des patentes » de taxis. Et de dire connaître des cas de détenteurs de patentes employés dans des entreprises ou qui travaillent à l’étranger. « Il faut résilier ces patentes ! »

Le syndicaliste souligne également qu’il est « prêt à communiquer les noms des personnes concernées si le besoin s’en fait sentir ». Il conclut en invitant la Traffic Management and Road Safety Unit « à faire un audit des routes dangereuses ».

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