Rodrigues – Fête de l’autonomie : Serge Clair demande aux Rodriguais de travailler ensemble contre le Covid-19

Les célébrations pour les 19 ans de l’autonomie à Rodrigues se sont déroulées dans des conditions particulières. Le Gatecrasher n’était autre que les deux cas importés de Covod-19. Ainsi,dans son message aux Rodriguais, le chef commissaire de l’Assemblée Régionale de Rodrigues, Serge Clair, a fait un appel pressant aux Rodriguais pour qu’ils travaillent ensemble en ces moments cruciaux afin de surmonter les difficultés. « Nou bizin pa get politik, aret egois eget zis nou tousel. Nou bizin met latet ansam pou pa met lavi nou prosin ek nou zil Rodrig an danze. Fodre enan tou fer ansel », a-t-il déclaré mardi.

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C’était lors de la cérémonie officielle qui avait pour thème : “Pep Rodrig, Lafors Lotonomi”, devant le Monument de l’Autonomie à Malabar, avec un dépôt de gerbes dédié à la mémoire des bâtisseurs de l’autonomie. La sobriété et la simplicité étaient de mise et la cérémonie a eu lieu devant un nombre restreint d’invités en raison des contraintes sanitaires sous le protocole de lutte contre le virus invisible. Cet événement était organisé par la commission des Arts et de la Culture. La médaille de la citoyenneté d’honneur et la médaille de la reconnaissance rodriguaise ont été décernées à plusieurs fils et filles du sol, dont deux à titre posthume.

La cérémonie a débuté par la parade de la garde d’honneur composée des membres de la fanfare policière, des éléments de la police, des garde-côtes, des membres de la Special Mobile Force (SMF), des gardes-chiourmes et des pompiers. L’hymne national et l’hymne aux bâtisseurs ont retenti, ainsi que des chants patriotiques entonnés par Gladyse Latour-Begue et Jean Cledino Edouard (Doyal).

Serge Clair a souligné que pour protéger la population, Rodrigues a dû s’isoler du monde pendant plusieurs mois. « Depuis décembre 2019, la pandémie de Covid-19 bouleverse le monde entier sur le plan économique et social. Sa pandemi la finn sanz manier nou abitie travay ek nou manier viv toulezour. Rien n’est plus comme avant. Nous avons dû faire ce sacrifice à contrecœur parce que nous n’avions pas le choix. Un isolement qui a eu des conséquences sur notre population, notre économie et notre vie sociale. Akoz fermtir frontier depi mwa mars, enan bokou problem ki nou pe bizin fer fas. Zordi tou bann exper mondial pe dir ki pa pou kapav eradik sa viris la ek ki nou pou bizin aprann viv avek li. Dan Rodrig nou pou bizin aksepte sa nouvo fason viv la avek so dir realite parski nou pa pou kapav kontinie reste izole », fait-il comprendre.

Serge Clair a soutenu que l’avènement de l’autonomie est la reconnaissance du peuple de Rodrigues pour ses capacités, son identité, sa culture, ses valeurs et sa volonté « de prendre en main ses responsabilités pour mener l’île vers un avenir meilleur ». Il a dit avoir toujours fait confiance aux Rodriguais. Et soutenu qu’il est qu’important aujourd’hui de vivre la devise de l’autonomie, soit le travail, la fierté et la solidarité. « Par notre courage et notre travail, nous avons toujours relevé les défis quand le besoin se faisait sentir. Après chaque catastrophe naturelle, nous n’avons pas hésité à travailler encore plus, afin de reconstruire le pays. Et ce gouvernement régional a la volonté de travailler dans l’intérêt de tous les Rodriguais. J’ai toujours eu à cœur l’intérêt et l’avenir de nos enfants », a-t-il dit. Il a ajouté que l’économie de l’île a été durement touchée par les répercussions de la crise sanitaire. À l’instar du secteur touristique qui est à l’arrêt total depuis plusieurs mois. Ce qui impacte les activités des agriculteurs, éleveurs, pêcheurs, entrepreneurs ainsi que d’autres secteurs.

« Nou pe gagn bokou problem parski avion komersial pa pe vini ek bann kargo par avion pa pe vini. Nous éprouvons beaucoup de difficultés à envoyer les patients pour des soins à Maurice. Pa pe resi fer bann spesialis vinn Rodrig. Bann etidian pa pe kapav al liniversite. Bokou fami dan Moris pa pe kapav vinn asiste lanterman zot paran dan Rodrig ek enan plizir lexzamp ankor », a-t-il souligné. Il a fait ressortir qu’un nouveau processus est en cours « pour aller vers l’ouverture des frontières, en prenant toutes les précautions sanitaires nécessaires ».

Il a précisé que ceux qui viendront dans l’île devront être complètement vaccinés. Et ajouté que le système de santé sera renforcé afin de le rendre plus efficace. Il a dit croire dans la compétence du personnel de santé pour relever ce défi.
Le chef commissaire a fait un appel à la solidarité des Rodriguais à partir du 1er novembre avec la réouverture des frontières. Il a demandé à la population de se faire vacciner afin de se protéger et protéger ceux qui ne peuvent pas l’être. Il l’a exhortée à adopter les bonnes habitudes en maintenant le port du masque en public et en gardant autant que possible la distanciation sociale.

« La seule arme contre le virus est le vaccin qui empêche l’aggravation de certaines maladies. Il ne faut pas écouter les rumeurs », a-t-il déclaré.
Serge Clair a dit souhaiter que pour les 20 ans de l’autonomie en 2022, les Rodriguais puissent exprimer leur fierté d’avoir réussi le combat contre le coronavirus.

Il a remercié la population pour ses messages de soutien pendant qu’il était malade récemment. « Zot bann mesaz lankourazman finn touss mwa bokou ek finn ed mwa pandan mo konvalesans. Mo kontan zot tou ek mo anvoy zot tou enn gro bizou », a-t-il conclu.

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