Rose-Hill : Les Galeries Evershine veulent briller à nouveau

L’engouement du Mauricien pour le tout nouveau est proverbial. Lorsque Les Galeries Evershine avaient ouvert leurs portes il y a 30 ans, le monde du commerce, à Rose-Hill, avait tremblé. Une foule d’acheteurs et de curieux envahissait les magasins quotidiennement. L’on faisait longuement queue avant de pouvoir passer l’entrée d’AVIVA, grande surface de 20 000 pieds carrés qui occupait le second étage de l’immeuble.

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Or, l’avènement des nouveaux complexes commerciaux dans les années 2000, à Rose-Hill, a eu pour conséquence que les galeries d’Evershine ont perdu, au fi l du temps, leur clientèle. « Il fallait jouer des coudes pour accéder aux Galeries Evershine durant les périodes festives », se souvient Ashad Husnoo, gérant du magasin Feroz, vendeur de robes orientales depuis 1989. «L’apparition de ce shopping paradise de modèles dernier cri, en 1988, avait bouleversé le commerce dans la ville, les magasins ne désemplissaient pas », ajoute-t-il. Si la grande surface, composée d’une centaine de magasins, offre toujours une large gamme de produits, de l’électroménager au prêt-à-porter haut de gamme, en passant par les équipements et chaussures de sport, elle a visiblement perdu de son lustre de jadis. « L’apparition des malls a plus que jamais contribué à la chute drastique du nombre de consommateurs et les recettes ont baissé, même si la situation n’est pas catastrophique », souligne Ashad Husnoo, qui met en avant les atouts des concurrents, notamment leur superfi cie de plus de 45 000 mètres carrés et de larges espaces de stationnement gratuit, « contrairement à Evershine qui compte 75 % de parkings payants ».

À quelques mètres du magasin Feroz, au rez-de-chaussée, le jet d’eau, qui plaisait à la fois aux petits et aux grands, est à sec. Paula, une cliente nostalgique, sourire aux lèvres, confie à Week-End qu’« amoureuse et superstitieuse », elle y jetait des pièces de monnaie, geste qui lui a porté chance. La quinquagénaire se souvient aussi d’AVIVA qui était, selon elle, « the place to be » à l’époque. « Les courses de Noël étaient un véritable parcours du combattant à l’entrée principale, car les gens y venaient pour la variété des produits et leurs prix, qui étaient relativement compétitifs, à la différence des petits commerces. » C

ela n’a pas empêché l’enseigne de fermer ses portes en 1994 pour être remplacée par le magasin d’électroménagers Mammouth. « 30 ans après, Courts Mammouth reste un véritable “crowdpuller”. Les commerçants devront s’en inspirer et trouver des solutions pour augmenter leurs chiffres d’affaires », dit le gérant du magasin Feroz. Dans l’immédiat, le traditionnel « late night shopping est de mise », comme au bon vieux temps.

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