Santé publique : la Renal Disease Association plaide pour un meilleur traitement à l’hôpital

La majorité des patients diabétiques souffrent de problème rénal et doivent avoir recours à la dialyse. Afin de ralentir la progression de la maladie et des problèmes rénaux chez les diabétiques, la Renal Disease Patients Association demande au ministère de la Santé d’introduire la distribution du canagliflozin à Maurice. Ce produit, qui coûte toutefois un peu cher, est très efficace et a fait ses preuves à l’étranger, selon Bose Sonarane, secrétaire de l’association .

- Publicité -

Les membres de la Renal Disease Patients Association ont soumis plusieurs propositions pour améliorer les services offerts aux patients diabétiques sous dialyse à Maurice. L’introduction du canagliflozin est une solution qui pourrait réduire le nombre de patients ayant recours à la dialyse. « Maurice compte plus d’un millier de diabétiques sous dialyse. De plus, le nombre de diabétiques à Maurice est très élevé. Donc, nous considérons que l’introduction du médicament canagliflozin est une solution pour empêcher plus de patients diabétiques à avoir recours à la dialyse. Ce médicament a déjà fait ses preuves à l’étranger. Il ralentit notamment la progression de la maladie chez les diabétiques, c’est-à-dire que leurs reins fonctionnent plus longtemps. Ce produit peut coûter un peu cher mais il est très efficace. Nous avons eu un tel produit après 20 ans sur le marché. Nous avons demandé au ministre de la Santé de considérer l’introduction de ce médicament au niveau local », a déclaré Bose Sonarane.

L’association souhaite également le recrutement d’un plus grand nombre de néphrologues dans les hôpitaux. « Pour le moment, il n’y a qu’un néphrologue affecté dans chaque hôpital régional de l’île. Avec le nombre grandissant de diabétiques, nous demandons au ministère de la Santé de recruter ou nommer plus de néphrologues dans les hôpitaux », a-t-il dit. Par ailleurs, il a demandé que le ministère prenne les dispositions nécessaires afin que les patients soient préparés pour la dialyse bien avant. « Pour avoir recours à la dialyse, les patients doivent subir une légère chirurgie pour qu’une fistule soit placée dans leur bras et cela prendra six semaines pour se cicatriser. De nos jours, certains patients subissent cette chirurgie seulement quelques jours avant leur premier traitement de dialyse. Le ministère doit revoir ces conditions », a-t-il fait ressortir.

Bose Sonarane a aussi indiqué « qu’il y a actuellement en moyenne trois appareils de dialyse en panne dans chaque centre de dialyse à travers le pays ». Ce manque, a-t-il dit, a des répercussions directes sur les sessions de dialyse qui sont prolongées et terminent plus tard que prévu. « Le ministre nous a assuré que le ministère a pris toutes les dispositions nécessaires pour faire venir au moins 70 appareils prochainement. Nous apprécions la démarche. Dans la même foulée, nous avons demandé au ministre d’ouvrir le nouveau centre de dialyse à Montagne-Longue. C’est l’ancien hôpital converti en centre de dialyse. Les travaux d’infrastructures ont été complétés depuis l’année dernière et son ouverture était prévue en août 2019. Mais nous avons pu comprendre que le ministère attend toujours l’arrivée des équipements et des appareils de dialyse », dira Bose Sonarane.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -