SCANDALE DE TERRES AGRICOLES : Alteo affirme être en possession des titres de St-Julien depuis 1948

Après avoir initialement confirmé des échanges avec le curé de Saint-Julien et ne voulant pas faire de commentaires publics sur les terres revendiquées par la fabrique de cette église, le groupe Alteo déclare être en possession des titres de propriété depuis 1948. C’est ce qu’affirme la direction de ce groupe, qui avance avoir pris contact « avec nos représentants légaux » dans une correspondance adressée au Mauricien avec des menaces de recours à la justice « à toute nouvelle atteinte à notre réputation ».

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Cher monsieur,

À la suite de l’article paru en page 36 de votre édition du samedi 20 août 2021 et repris en une de votre journal et sur lemauricien.com, « SCANDALE DES TERRES | Documents troublants – La paroisse de Saint-Julien dépossédée de 25 arpents de terres achetés en 1814 », la direction du groupe Alteo tient à apporter le rectificatif suivant :
1. Contrairement à ce qui est affirmé en une et dans le titre de votre journal, Alteo n’a été rattrapé par aucun document « accablant » et la paroisse de Saint-Julien n’a certainement pas été « dépossédée » par Alteo. Les documents dont parle votre article ont été vus par les experts de notre entreprise en présence du curé de la paroisse en question et aucun titre de propriété au nom de la paroisse ou de la Fabrique de Saint-Julien n’a été présenté. En revanche, Alteo est, elle, en possession de titres de propriété pour les terres en question depuis 1948, et peut retracer l’historique de ces terres sur plusieurs générations précédant cette date. Les « documents d’excision » que mentionne votre article ne sont liés à aucun titre de propriété et votre article n’est donc basé que sur des ouï-dire.
2. Le contrat de métayage entre Alteo et le diocèse a été mis en place il y a plusieurs décennies afin de fournir un revenu additionnel à la paroisse à travers l’exploitation de ces terres, généreusement mises à disposition par Alteo. Alteo est d’ailleurs en présence de documents signés en 2005 entre Alteo et le diocèse à cet effet. Les termes utilisés dans votre article peuvent prêter à confusion et donner ainsi l’impression erronée qu’Alteo a « dépossédé » la paroisse de ces terres, ce qui est faux.
3. Alteo a proposé son aide à la paroisse de Saint-Julien pour éclaircir tous ces faits dès la visite du curé de la paroisse il y a quelques semaines, et nous avons eu des échanges avec le diocèse afin de tirer au clair cette situation dans les plus brefs délais.
A la lumière de ces faits, l’article publié dans votre journal est donc erroné et pourrait induire en erreur vos lecteurs tout en portant préjudice à la réputation d’Alteo.
La direction
Alteo Limited

NdlR:
Dans le cadre de la rédaction de cet article, Le Mauricien a adressé les trois questions suivantes par courriel à la direction d’Alteo :
1) Comment le groupe Alteo est-il devenu propriétaire de ces 25 arpents autour de l’église de Saint Julien et du cimetière ?
2) Alteo a-t-il acheté ces terres ? Si oui, de qui et quand ?
3) Pourquoi Alteo a-t-il fait signer un contrat de métayage au curé de Saint Julien, en 2018?
Le Mauricien a eu comme toute réponse – verbale – que la direction d’Alteo a eu une discussion récente avec le curé de Saint Julien et qu’elle ne souhaitait pas la rendre publique. C’était alors le choix de la direction d’Alteo.
L’article est basé sur des documents référencés aux archives. Le Mauricien a également fait référence au Registre des affaires judiciaires du quartier de Flacq qui fait mention de la décision des habitants de cette paroisse d’organiser une souscription pour l’achat d’un terrain de 25 arpents en 1814, afin d’offrir un logement convenable à leur curé et d’agrandir l’église. En tout, ce document historique et officiel ne peut être gratuitement soumis à un ouï-dire.

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