Secondaire : La GSSTU lance sa plateforme pour les cours

La Government Secondary School Teachers Union (GSSTU), ayant choisi d’arrêter les cours en ligne, a lancé sa propre plateforme pour aider les étudiants pendant le confinement. Les enseignants ont été invités à y apporter leurs contributions, sous différentes formes, jusqu’à la reprise des classes. Pour Yugeshwur Kisto, le président de la GSSTU, les enseignants n’ont jamais refusé de donner des cours, mais déplorent la façon de faire des autorités.

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C’est à une adresse email sur google drive, soit gsstu.union.online@gmail.com, que les enseignants du secondaire d’Etat ont été invités à déposer leurs contributions pour les cours aux étudiants de grade 10 à 13, pendant le confinement. Depuis lundi, le syndicat a donné le mot d’ordre à ses membres d’arrêter les cours en ligne. Plusieurs raisons ont été évoquées pour cela, notamment la question de respect de la vie privée, et aussi le fait qu’un certain nombre de jeunes n’ont pas les outils nécessaires pour accéder aux plateformes de visioconférence.

Le syndicat a ainsi mis en place une plateforme, où les enseignants déposeront des contenus à l’intention des étudiants. Ceux-ci peuvent être sous forme de notes, de présentation powerpoint ou d’enregistrement vidéo. Une fois toutes les leçons recueillies, les étudiants auront accès librement à la plateforme. Commentant cette initiative, le président de la GSSTU soutient que les enseignants n’ont jamais refusé des cours. « D’emblée, nous voulons faire ressortir que nous ne sommes pas contre l’enseignement en soi et que nous avons aussi à cœur l’intérêt de nos enfants, mais la façon dont cela a été imposé par les autorités et les administrateurs des collèges est problématique à plusieurs niveaux, comme nous l’avons déjà fait ressortir dans les correspondances adressées au ministère, » dit-il.

Dans leurs lettres, les fédérations représentant les enseignants ont mis en avant le respect de la vie privée, sous la Constitution et la Data Protection Act. Les dispositions de l’Equal Opportunities Act ont également été évoquées concernant les disparités au niveau des moyens parmi les étudiants. « Est-ce si difficile de faire entendre raison aux autorités que même le fait d’essayer d’enseigner aux grades 10 à 13 en utilisant des conduits en ligne entérinés hâtivement ne ferait qu’exacerber le problème de préjudice et d’inégalité ? Comment expliquer à un parent que son enfant ne pourra malheureusement pas bénéficier de matériel instructif parce que l’internet fait défaut ?» se demande-t-il.

Yugeshwur Kisto se demande également qui sera responsable des dérapages moraux, aux vols d’informations ou autres risques sur les réseaux sociaux. « Nous sommes tous confiants de nos responsabilités et nous avons tous fait de notre mieux pendant la première semaine. Mais les problèmes, les difficultés et les pressions n’ont cessé de surgir et d’augmenter. Ce qui aurait dû être une collaboration saine et constructive entre le ministère, les administrateurs des écoles, les parents, les éducateurs et bien sûr les élèves, a malheureusement pris une autre tournure. Et le pire dans tout ce chaos, est que le ministère ne cesse de dire que tout se passe bien, alors que tel n’est pas le cas.»
Signalons par ailleurs, que le ministère travaille déjà sur un programme à la télévision pour les classes de grade 10 et 11 dès cette semaine.

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