Sécurité d’emploi : garantie de Ganoo au front commun syndical de l’UBS

  • Les syndicats veulent la signature d’un mémorandum sur le non-licenciement

Le front commun des syndicats de l’United Bus Service (UBS) a rencontré mardi le ministre du Transport routier et du Métro, Alan Ganoo. La sécurité d’emploi et les conditions de travail avec l’entrée en opération du Metro Express ont été évoquées. Une fois de plus, le ministre a donné la garantie qu’il n’y aura pas de perte d’emploi. Les quatre syndicats regroupés ont une nouvelle fois réclamé des garanties en écrit et une réunion tripartite, regroupant également les employeurs.

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Ils attendaient cette réunion depuis longtemps. Il y a deux ans, les employés du transport public avaient rencontré l’ancien ministre, Nando Bodha, pour exprimer leurs craintes. Une nouvelle réunion devait se tenir pour finaliser les différentes options. Sauf que cette réunion n’a jamais eu lieu, en dépit des différentes sollicitations des syndicats. La même demande avait été faite à Alan Ganoo lorsqu’il a repris le ministère en décembre dernier. Requête finalement agréée, et la rencontre s’est tenue hier après-midi.

Selon Iqbal Sheik Abbas, président de l’UBS Employees Union, cette réunion qui intervient après deux mois d’attente les a rassurés, mais certaines choses restent à être finalisées. « Le ministre a été à l’écoute. Il a pris note de nos craintes et de nos propositions et il nous a assurés, une nouvelle fois, qu’il n’y aura pas de perte d’emploi dans le secteur. » Comme ils l’avaient déjà fait avec Nando Bodha, les syndicats ont exprimé le souhait d’avoir des garanties en écrit.

Au-delà du licenciement, ce sont les conditions de travail qui préoccupent également. « Quand le métro opérera sur la ligne de Curepipe, nous serons directement touchés. Comment va-t-on planifier notre travail s’il y a moins d’autobus sur les routes ? Comment serons-nous rémunérés ? Peut-être que nous allons devoir opérer selon un “shift system”. Il faut aussi prendre en considération que pour le “lump sum”, on calcule selon le salaire de la dernière année. De plus, s’il y a moins de passagers et de bus, peut-être qu’il n’y aura pas d’overtime. Ce sont autant de préoccupations que nous avons fait part au ministre et il en a pris note. »

Une fois de plus, il a été question de l’ouverture de nouvelles routes. Le commissaire de la National Transport Authority était d’ailleurs présent à la réunion. Là encore, les représentants des travailleurs ont avancé qu’il n’y avait aucune garantie, surtout avec la concurrence des autobus individuels qui opèrent dans un cadre différent. « Nous faisons tout de même confiance au ministre et nous attendons la deuxième réunion promise pour finaliser les choses. Il s’est dit également en faveur de la signature d’un mémorandum. »
Les syndicats ont également demandé la mise sur pied d’un comité tripartite, regroupant les représentants des travailleurs, du gouvernement et des employeurs. De même, a ajouté Iqbal Sheik Abbas, « la prochaine fois, nous aurions aimé avoir les travailleurs de RHT, de la CNT et de l’UBS réunis, car nous avons tous les mêmes préoccupations. »


L’UBIW attend toujours

Les dirigeants de l’Union of Bus Industry Workers, (UBIW) qui regroupe également des employés de l’UBS, n’étaient pas présents à la réunion d’hier. Ils avaient déjà rencontré le ministre en décembre dernier. Toutefois, a fait ressortir Saleem Bacsou, son président, il était question qu’une deuxième réunion soit organisée pour finaliser les choses. « Cela fait trois mois et nous attendons toujours. Nous apprécions que le ministre nous ait reçus en décembre, mais cela ne s’arrête pas là. Il y a encore des choses à discuter. »
À titre d’exemple, a souligné Saleem Bacsou, il était question que l’allocation de Rs 1 000 octroyée aux employés de la CNT dans le cadre du PRB soit étendue aux travailleurs du transport en général. Mais tel n’a pas été le cas jusqu’ici. Par ailleurs, le président de l’UBIW a fait ressortir que s’agissant de l’épidémie covid-19, les travailleurs du transport y sont « très exposés » parce qu’ils sont en contact direct avec les membres du public pendant toute une journée. « Quelles sont les mesures de précaution qu’on a prévues pour nous ? Sur certaines gares, il n’y a même pas un robinet pour se laver les mains. J’aimerais que le ministre de la Santé réfléchisse à cela. »

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