Services financiers : 46 lois amendées pour répondre aux normes de la FATF

Le ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance, Mahen Seeruthun, a révélé ce vendredi 22 octobre que 46 lois ont été amendées afin d’être en conformité aux normes de la FATF.

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Le ministre était face à la presse à Ébène où il revenu sur le retrait de Maurice de la liste grise du Groupe d’Action Financière (GAFI).

Le ministre a indiqué que, de par l’importance du secteur, “le gouvernement n’a jamais baissé les bras” malgré la Covid. Afin d’implémenter le plan d’action de la FATF, Mahen Seeruthun a déclaré qu’en 2020, 19 lois existantes ont été amendées et 27 lois ont été amendées en 2021.

Il a également soutenu que 113 sessions de formation des différents secteurs ont été organisées entre février 2020 à ce jour, et que 2 373 membres du personnel de différentes institutions ont été appelés à suivre ces formations.

« Les gens ne réalisent pas le volume de travail qui a été accompli. Malgré les critiques, que ce soit au niveau de l’opposition et des médias, certains semblaient prendre plaisir à voir Maurice sur cette liste. Ces mêmes personnes allaient jubiler si la décision n’était pas favorable à Maurice », a fait ressortir le ministre.

Il a rappelé que plusieurs institutions ont participé au retrait de Maurice de la liste grise, notamment les régulateurs, la FSC, la FIU, la Banque centrale, le bureau de l’Attorney General, l’ICAC, les Law and Enforcement agencies, la MRA, le bureau du DPP, le judiciaire, le secteur du Global Business ou encore la profession légale.

« Le travail a demandé beaucoup de coordination afin d’avancer au rythme qui avait été mis en place », a expliqué le ministre.

D’ailleurs, il a fait ressortir que Maurice a aussi eu recours à l’expertise étrangère à travers un Technical Assistance Coordinating Committee. Parmi les agences qui ont donné un coup de main à Maurice, on retrouve l’Union européenne, l’agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ), l’IMF et la World Bank, entre autres.

Ces institutions ont ainsi dispensé diverses formation afin que les institutions mauriciennes comprennent mieux tous les risques associés au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme.

Selon Mahen Seeruthun, lors de la session plénière de la FATF, 12 pays ont félicité Maurice pour sa sortie de la liste grise.

« Les participants ont demandé que Maurice devienne un modèle dans la région et procure une assistance aux pays qui seraient dans la même situation », a affirmé le ministre.

Pour Mahen Seeruthun, c’est une fierté pour le pays d’avoir atteint l’objectif de sortir de la liste grise. À cet effet, Maurice peut se repositionner comme « un centre financier respectable et rétablir sa réputation ».

Prochaine étape : le retrait de Maurice de la liste noire de l’Union européenne.

« La raison pour laquelle nous sommes sur cette liste, c’est que nous étions d’abord sur la liste grise de FATF. Nous avons eu l’assurance que l’Union européenne ne demande pas grand chose afin de satisfaire leur critère », a fait comprendre le ministre.

Il a précisé que l’Union européenne a pris l’engagement de retirer Maurice dans un « délais court ».

« Nous nous sommes engagés avec la Commission européenne pour être enlevés de la liste. Nous sommes aujourd’hui arrivés à un tournant dans le secteur financier. Nous sommes dorénavant armés », a conclu Mahen Seeruthun.

 

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