Ce samedi 7 juin, malgré une pluie fine sur Rose-Hill, la communauté LGBTQIA+ de Maurice a célébré avec éclat la 20e édition de la Marche des Fiertés. Organisée par le Collectif Arc-en-Ciel (CAEC), en collaboration avec des ONG telles que la Young Queer Alliance (YQA) et PILS, entre autres, cette marche a rassemblé plusieurs participants arborant fièrement les couleurs de l’arc-en-ciel.
Sous le thème « Nou lamars, nou fierté », les manifestants ont défilé en chantant et en scandant des slogans tels que « Nou queer, nou fier, nou tou bizin mem drwa. » Cette marche symbolise deux décennies de lutte pour l’égalité des droits et la reconnaissance des personnes LGBTQIA+ à Maurice.
« Le combat n’est pas fini parce qu’il y a encore des gens qui souffrent »
Ryan Ah Seek, vice-président du CAEC, a souligné l’importance de cette mobilisation : « 20 ans que le collectif se bat. Un grand merci à tous ceux qui se battent encore. Le combat n’est pas fini parce qu’il y a encore des gens qui souffrent. Nous avons marché pour nos droits, notre respect et nos vies. »
Dimitri Ah-Yu, président du collectif Arc-En-Ciel, a exprimé sa déception face à l’absence des représentants gouvernementaux : « Ils ont gagné 60-0, où sont-ils aujourd’hui ? 60-0 inn vinn avk nou tou nou vote », lance-il.
Vraj, de la Young Queer Alliance, a rappelé les défis persistants : « La violans nou pe touzour viv li. Ena enkor dimoun ki p kasiet dan lakaz, nou bizin kontynie milite. Nou sipoze lib ek Moris bizin rekonet bann dimoun trans. Pou enn sanzman positif ek inclusif. »
Pour une société plus inclusive
Jacques Achille, responsable des communications stratégiques de l’ONG PILS, a évoqué l’histoire du mouvement : « Nous sommes heureux d’être des partenaires de CAEC. Nous avons commencé, nous avions tous des cheveux noirs, aujourd’hui beaucoup ont déjà des cheveux blancs ou n’ont plus de cheveux. C’est magnifique de voir le nombre de personnes qui militent pour la cause, et il y a encore de nombreuses raisons pour continuer à militer. »
Cette marche des fiertés, au-delà de la célébration, reste une plateforme de revendication pour une société plus inclusive et respectueuse des droits de chacun.
