Depuis ce mardi 16 septembre, le Police Press Office (PPO) a un nouveau directeur. Après le transfert du Chef Inspecteur Shiva Coothen, qui a occupé ce poste pendant près de dix ans, c’est désormais Suhail Lidialam qui prend les commandes de cette unité stratégique de la police.
Âgé de 29 ans, le Deputy Assistant Superintendent of Police (DASP) qui détient ce grade depuis un an, se dit prêt à insuffler un nouvel élan au PPO. Fort de son parcours académique et de ses expériences variées sur le terrain, il souhaite moderniser la communication au sein de la force policière.
Suhail Lidialam a rejoint la police en 2019 en tant que Cadet Officer. Pour parfaire sa formation, il s’est ensuite rendu en Inde, à l’IPS Academy, où il a suivi un Commissioning Course d’un an. De retour à Maurice, il a été affecté à divers postes de police, notamment à Terre-Rouge et Abercrombie, entre autres, où il a assuré à plusieurs reprises la responsabilité de chef de station.
Il qualifie cette étape comme particulièrement formatrice : « J’ai eu l’opportunité de travailler dans des postes de police de Class A, dans des régions à forte criminalité. » Il a également été formé et a travaillé dans d’autres unités, dont la Special Mobile Force (SMF), où il a continué à acquérir l’expérience de terrain.
Pendant la pandémie de Covid-19, il a vécu une première immersion au PPO, marquée par une période intense de communication liée à la crise sanitaire et au naufrage du Wakashio. « Cette période a été mouvementée, mais très enrichissante », se souvient-il. Par la suite, il a été transféré au Prosecution Office, puis au Main Command Center de la police.
Avant sa carrière policière, Suhail Lidialam a suivi un parcours académique solide. Ancien élève du Sir Abdool Razack Mohamed State Secondary School, il a poursuivi ses études à l’Université de Maurice, où il a obtenu une licence en langue française. Il a ensuite brièvement exercé comme enseignant, avant de se tourner vers le journalisme web dans une entreprise privée. Parallèlement, il a décroché un Master en relations publiques et communication à l’Université de Technologie.
« L’expérience d’un policier avec 25 ans de carrière ne s’achète pas et je respecte les aînés, mais j’avais les qualifications nécessaires. Le mélange de mon parcours académique et de mes expériences pratiques m’a été bénéfique pour progresser dans la police », explique le nouveau directeur du PPO.
Revenant sur son retour au PPO, il confie qu’il avait toujours imaginé réintégrer cette unité : « La question n’était pas de savoir si j’allais y revenir, mais plutôt quand. »
Aujourd’hui, il souhaite donner une nouvelle dimension à la communication de la police. « Il est nécessaire de mieux structurer la diffusion des informations et de renforcer leur transmission », affirme-t-il.
Selon lui, la police souffre souvent de sa mauvaise réputation amplifiée par les “bad buzz”. « Pourtant, de nombreuses actions positives sont accomplies par la police, mais elles ne sont pas suffisamment mises en valeur », regrette-t-il.
Un des défis majeurs, souligne-t-il, réside dans la présence numérique. « Contrairement à l’étranger, la police mauricienne n’a pas encore développé une présence régulière en ligne. En 2025, c’est un axe incontournable, et je compte bien en faire une priorité.»