À LAVENTURE GANDHI BHAWAN : Le PM annonce la construction de Lilavati Hospital à Côte-d’Or

Le Premier ministre, Navin Ramgoolam, qui participait hier à la célébration de Gandhi Jayanti, soit l’anniversaire de la naissance du Mahatma Gandhi, à Laventure Gandhi Bhawan, a annoncé qu’une superficie de 10 arpents sera accordée au Lilavati Hospital & Research Centre de Mumbai par Landscope Mauritius, en vue de la construction d’un hôpital moderne à Côte-d’Or. Cette annonce fait suite à la visite du Permanent Trustee de l’établissement hospitalier indien, Prashant Kishor Mehta, à Maurice cette semaine, dans le sillage de la visite officielle effectuée en Inde.

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« J’avais rencontré le dirigeant du groupe hospitalier en Inde. Il m’a fait comprendre que le projet de construire un hôpital à Maurice remonte à longtemps. Toutefois, on lui avait conseillé de ne pas le faire, suite à l’expérience vécue par le groupe Apollo, et d’attendre le changement du gouvernement », a déclaré le Premier ministre, qui est revenu sur sa récente State Visit en Inde avec un soutien de Rs 31 milliards au retour.

Le Premier ministre a fait ressortir qu’il s’était rendu au Raj Ghat pour rendre hommage au Mahatma Gandhi en compagnie des membres de sa délégation. « Il est né il y a 156 ans et nous sommes toujours en train de célébrer sa naissance », a-t-il affirmé, tout en indiquant que le pays vient de célébrer les 125 ans de la naissance de Seewoosagur Ramgoolam. « Les deux ont libéré leur pays. C’est la raison pour laquelle ils sont connus comme les pères de la nation. Vous pouvez effacer le nom de SSR dans les manuels scolaires mais il restera le père de la nation », affirme-t-il.

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Par ailleurs, Navin Ramgoolam s’est appesanti sur l’importance de l’engagement politique et du sacrifice consenti par les hommes politiques. Il a cité le cas du Dr Maurice Curé, qui fait partie de ceux ayant sacrifié leur carrière pour s’engager en politique, « parce qu’ils avaient un sens de la justice et voulaient lutter contre l’injustice ». Pour lui, le patriote est celui qui travaille sans rechercher un avantage en retour, qui ne baisse pas la tête face aux pressions et aux menaces, qui ne peut être acheté avec de l’argent et qui sait faire preuve de résilience, même dans les cas les plus difficiles : « Gandhi était de cette trempe-là. Il faut du courage et de la persévérance », fait-il ressortir.

Le chef du gouvernement a cité son propre cas en évoquant les dix années difficiles qu’il a vécues. Il a révélé que le jour de son arrestation, un avocat lui avait proposé de prétendre être malade et avait même préparé un certificat médical pour qu’il puisse être admis n clinique afin d’éviter l’incarcération. « J’avais refusé catégoriquement », a-t-il lancé. Il a ajouté qu’il avait refusé des propositions visant à trouver un accord avec le gouvernement précédent.

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Navin Ramgoolam, qui, contrairement aux autres orateurs, s’adressait à l’assistance en créole afin de démontrer que la mémoire du Mahatma Gandhi transcendait toutes les communautés, a fait un plaidoyer contre le communalisme, le castéisme et autres divisions. Il a affirmé que lorsque Mohandas Gandhi avait fait escale à Maurice en 1900, personne ne l’avait reconnu sauf un musulman, qui avait par la suite organisé une réception en son honneur à Taher Bagh. C’est à cette occasion que le Mahatma Gandhi avait demandé aux ressortissants asiatiques de s’engager en politique s’ils voulaient un changement dans leur vie.

Il a établi une comparaison avec Sir Seewoosagur Ramgoolam, qui s’était enfui de sa maison pour se rendre à l’école, où, malgré son accoutrement, il avait été accueilli par une enseignante catholique qui l’avait pris sous sa responsabilité : « Parfois je pense à ceux qui réfléchissent en termes communaux et je me demande : si Mme Cirus n’avait pas accueilli SSR, serait-il devenu Premier ministre ? De la même manière, alors qu’il avait cessé ses études à Londres pour des raisons financières, c’est GMD Atchia qui avait fait le nécessaire pour qu’il puisse terminer ses études de médecine », s’est-il demandé.

C’est pourquoi, dans son engagement politique, SSR a fait de l’éducation une priorité. Navin Ramgoolam a ajouté que l’introduction de l’éducation gratuite a permis de remplacer « un empty mind by an open mind ». Il a demandé aux sociétés socioculturelles d’entreprendre leur travail en enseignant l’ouverture d’esprit, de travailler dans l’unité et de ne pas spéculer sur la communauté ou la caste de ceux qui sont nommés. Il a cité le cas de Singapour, où 90 % de la population est d’origine chinoise, mais où une personne de la communauté tamoule a été élue à la tête du gouvernement lors des dernières élections.
Le Premier ministre a conclu en affirmant que Gandhi avait été assassiné par un hindou, Sadate par un Arabe égyptien et Rabin par un Israélien, tous en raison de la haine.A St Aubin hier
Navin Ramgoolam rend hommage à sa mère
Le Premier ministre, Navin Ramgoolam, a commémoré hier, le 2 octobre, le 103 e anniversaire de sa défunte mère Lady Ramgoolam. Il a procédé à cette occasion à un dépôt de gerbes au Lady Sushil Ramgoolam Memorial.

Des membres du Parti travailliste ainsi que des sympathisants étaient présents à cette occasion. Lady Susshill est décédée le 5 janvier 1984 à l’age de 61 ans

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