Accidents mortels  : Stable en apparence, mais le nombre de victimes continue d’augmenter

• 111 morts, un de plus que l’année dernière au 29 novembre
Les derniers chiffres arrêtés au 28 novembre 2025 montrent que Maurice reste enfermée dans une spirale de violence routière qui ne faiblit pas. Avec 103 accidents mortels contre 102 à la même date en 2024, la situation semble stable en apparence, mais le nombre de victimes continue d’augmenter : 111 personnes ont perdu la vie cette année, une de plus qu’en 2024. Les collisions sont moins nombreuses, mais leur gravité s’intensifie, comme en témoigne la chute du nombre total de véhicules impliqués, passé de 195 à 145.
La hausse des décès parmi les conducteurs constitue l’un des signaux les plus préoccupants. Ils étaient 19 à perdre la vie l’an dernier ; ils sont 27 cette année, une progression de plus de 40%. Les motocyclistes enregistrent une légère amélioration, et les passagers un recul modéré, mais ces baisses ne parviennent pas à compenser la hausse du nombre de conducteurs tués. La tendance est également défavorable chez les seniors : les personnes de plus de 60 ans figurent désormais parmi les victimes les plus nombreuses, avec 39 décès, presque le double de l’an dernier.
Déséquilibre hommes/femmes constant
La répartition horaire révèle un déplacement des risques. Les accidents mortels ont significativement diminué l’après-midi et le soir, mais augmenté le matin, entre 6h et midi, là où 31 personnes ont trouvé la mort contre 25 l’an passé. Les heures de pointe, le trafic dense et le stress matinal semblent peser lourdement sur la sécurité routière.
Le déséquilibre hommes-femmes demeure constant : 93 des victimes sont des hommes, contre 18 femmes, confirmant que les comportements à risque restent largement masculins.
Ce tableau général met en évidence une réalité difficile à contourner : Maurice ne progresse plus. Les routes tuent tout autant qu’hier et souvent davantage. Ces chiffres tombent alors que le gouvernement relance la réforme du permis à points, espérant en faire un outil capable de freiner une dérive qui, pour l’heure, résiste à toutes les politiques de prévention.