Affluence record : La haute saison met les opérations au sol sous tension maximale

Entre contraintes opérationnelles, mobilisation du personnel et incitations financières pour faire face au pic de trafic

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Les longues files d’attente observées ces derniers jours à l’aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam – notamment samedi pour plusieurs vols d’Air Mauritius à destination de Perth, Kuala Lumpur, Paris, Londres, La Réunion et Bombay – traduisent la pression exceptionnelle exercée sur les opérations au sol en pleine haute saison. À certains moments, près de 1 500 passagers ont dû être pris en charge simultanément, alors que quatre comptoirs d’enregistrement seulement étaient ouverts, illustrant la fragilité de l’équilibre entre flux passagers et ressources disponibles.
Cette situation intervient dans un contexte de pic saisonnier bien identifié, couvrant la période des fêtes de fin d’année, marquée par une hausse significative des fréquences, des départs groupés et des contraintes opérationnelles accrues. Face à cette réalité, la direction des opérations au sol a récemment formalisé une série de mesures destinées à sécuriser la disponibilité du personnel durant cette phase critique.
Le cadre temporel est clairement défini : la période du 15 décembre 2025 au 15 janvier 2026 est considérée comme l’une des plus sensibles de l’année pour les opérations aéroportuaires. Le message adressé aux équipes rappelle que la continuité du service repose directement sur la présence effective du personnel aux postes stratégiques, en particulier à l’enregistrement, à l’embarquement, au ramp handling, à la coordination des rotations et au contrôle des flux en zones critiques.
Dans ce contexte, le Ground Operations Department demande explicitement aux employés concernés de limiter toute forme d’absence non essentielle durant cette période. L’accent est mis sur le respect strict des plannings, des horaires de prise et de fin de service, ainsi que sur la discipline opérationnelle, chaque absence imprévue étant susceptible d’avoir un effet immédiat sur la fluidité des opérations et d’augmenter la charge de travail des équipes présentes.

Ajustements pour garantir la présence

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Pour rendre cette exigence soutenable, le management a mis en place un dispositif d’incitation financière structuré et conditionnel. Il prévoit le versement d’une prime exceptionnelle unique de Rs 5 000 aux employés travaillant en horaires postés qui remplissent l’ensemble des critères fixés. Cette prime est accordée uniquement aux salariés qui enregistrent zéro absence sur toute la période d’incitation, qui respectent intégralement leurs affectations et qui demeurent en emploi actif du début à la fin de la période concernée. Le versement est prévu au plus tard fin février, ce qui permet à la direction de vérifier la conformité aux conditions avant paiement.
Au-delà de l’aspect financier, le Ground Operations Department met également en avant plusieurs mesures organisationnelles complémentaires destinées à encourager la présence et à réduire la fatigue opérationnelle. Il est notamment question d’une planification plus fine des effectifs sur les plages horaires à forte densité de départs, avec un renforcement ciblé des équipes lors des vagues de vols long-courriers et régionaux. Des redéploiements temporaires internes sont également envisagés afin de soutenir les postes les plus exposés à la pression passagers.
La communication interne insiste par ailleurs sur une coordination renforcée entre superviseurs, une anticipation accrue des pics de charge et une flexibilité opérationnelle accrue dans l’affectation des tâches, tout en maintenant les standards de sécurité et de qualité de service. Le management souligne que cet effort collectif vise aussi à réduire la surcharge sur les collègues présents, en évitant que l’absentéisme ne se traduise par des heures supplémentaires non planifiées ou une dégradation des conditions de travail.
Les scènes observées récemment dans le hall des départs montrent cependant que la marge de manœuvre reste limitée. Elles rappellent que, en période de haute saison, la gestion des flux passagers repose sur un équilibre délicat entre volumes de trafic, capacités d’infrastructure et disponibilité humaine. Dans ce contexte, les incitations financières et organisationnelles mises en place apparaissent comme un levier central pour tenter de stabiliser les opérations et contenir les effets visibles de la pression saisonnière sur l’expérience des passagers.

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