Agression du personnel de santé : le cri de colère de la MHEU face à l’inertie du ministère

Un sentiment d’exaspération grandissant anime le personnel hospitalier face à la recrudescence des agressions et au silence jugé assourdissant du ministère de la Santé. C’est le cri d’alarme lancé par Amarjeet Seetohul, président de la Ministry of Health Employees Union (MHEU), suite à une nouvelle agression survenue à l’hôpital Jeetoo le dimanche 13 avril.

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Après les incidents préoccupants signalés à l’hôpital de Mahebourg et à la Mediclinic de Floréal, c’est un soignant de l’hôpital Jeetoo qui a été la cible d’un patient armé d’une arme blanche. Selon M. Seetohul, l’aide soignant a dû être hospitalisé après avoir reçu des soins.

Face à cette escalade de violence, la MHEU se dit consternée par le manque de réaction du ministère. « Depuis le début de ces incidents, nous demandons une rencontre avec le ministre. Mais jusqu’ici, aucune réponse ne nous a été communiquée », déplore amèrement le président de la fédération.

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Pour Amarjeet Seetohul, l’indifférence affichée par le ministère face au mal-être du personnel est « aberrante ». Il insiste sur la nécessité de s’attaquer aux racines du problème plutôt que de se contenter d’enquêtes ponctuelles. « Zot pa pe tackle problem dan so fond. Pe fer lenket lor x y z san resoud le problem sur le fon », martèle-t-il, soulignant que la priorité devrait être une réforme profonde du système de santé pour garantir un service de meilleure qualité.

Le manque criant de personnel est identifié par le président de la MHEU comme un facteur majeur contribuant à ces tensions et à d’autres dysfonctionnements au sein des établissements de santé. Il explique qu’un infirmier se retrouve souvent responsable de dix patients dans une seule salle, une situation qu’il qualifie d' »ingérable ». « On parle souvent de négligence médicale, mais jamais du manque de personnel », regrette-t-il.

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Par ailleurs, Amarjeet Seetohul rappelle que la MHEU réclame depuis des années la mise en place d’un système de carte de santé pour le personnel hospitalier, ainsi qu’un « assessment régulier » pour évaluer l’aptitude au travail des soignants. Ces demandes, restées jusqu’à présent lettre morte, témoignent d’un manque d’écoute et d’une absence de mesures concrètes pour améliorer les conditions de travail et la sécurité du personnel de santé.

L’inquiétude grandit au sein de la communauté hospitalière, qui attend des actions fortes et rapides de la part du ministère pour mettre fin à ce climat d’insécurité et garantir un environnement de travail serein et sécurisé pour ceux qui œuvrent quotidiennement au service de la santé publique.

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