Agriculture : 2 500 travailleurs supplémentaires nécessaires

Le secteur agricole n’est pas épargné par la pénurie de la main-d’œuvre. Environ 1 100 travailleurs sont disponibles localement pour répondre aux besoins des petits planteurs et 2 500 travailleurs supplémentaires seraient nécessaires. La disponibilité de la main-d’œuvre demeure un défi persistant et continue de peser sur les planteurs, en particulier les petits exploitants et les métayers. Cette pénurie peut être compensée par la mécanisation et l’importation de la main-d’œuvre étrangère. C’est ce qu’a affirmé le ministre de l’Agro-industrie, Arvin Boolell, dans une réponse qui vient d’être déposée à l’Assemblée nationale à la suite d’une interpellation de Sandeep Prayag.

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Deux comités ont été mis sur pied par le gouvernement : l’un au ministère de l’Agro-industrie et l’autre à celui du Travail et des Relations industrielles. Ces instances travaillent ensemble pour résoudre le problème de la pénurie de main-d’œuvre et s’apprêtent à formuler une politique d’importation de main-d’œuvre étrangère de même que des recommandations au gouvernement.

Le ministre Boolell soutient que la Mauritius Cane Industry Authority (MCIA) accompagne les planteurs dans leurs initiatives de préparation des terres et de mécanisation, selon le principe du « premier arrivé, premier servi », ainsi que par groupe régional. Le tarif demandé est fortement subventionné, soit à Rs 540 l’heure, contre un tarif commercial moyen de Rs 4 400 sur le marché. Les solutions de mécanisation proposées aux petits planteurs comprennent la préparation des terres de plus de 4 000 arpents par an pendant les cinq prochaines années, une politique de replantation de 8% de la superficie totale abandonnée, l’entretien des champs et

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la récolte.

Le ministre dénonce le fait qu’au cours des dix dernières années, l’industrie sucrière aurait souffert de négligence et d’un manque de vision, ce qui l’a amenée là où elle est aujourd’hui. L’Unité de mécanisation agricole de la MCIA n’a pas été épargnée. « Elle fonctionne avec un parc de machines vieillissant, sans stratégie de renouvellement adéquate et, surtout, n’a pas réussi à intégrer les nouvelles technologies pour répondre aux problèmes rencontrés par les petits planteurs. L’Agricultural Mechanisation Unit ne dispose que d’une seule coupeuse-récolteuse de canne à sucre entière, de cinq chargeuses à cloche pour le chargement de la canne récoltée et de 42 machines pour l’épierrage et la préparation des sols, qui desservent environ 8 037 petits planteurs », dit-il encore.

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Ce gouvernement a présenté un plan stratégique pour le renouvellement de l’ensemble des machines de l’AMU. Sur la base de son plan d’approvisionnement, « j’ai été informé que la MCIA prévoit d’acquérir des machines de préparation des sols supplémentaires avec accessoires et des mini-récolteuses adaptées aux champs des petits planteurs. Certaines PME fournissent également des services de préparation des sols dans les champs de canne à sucre des petits planteurs, par le biais de contrats signés avec la MCIA afin de garantir la satisfaction des demandes. »

La MCIA fournit également des solutions mécanisées, telles que la fourniture de services pilotes de drones pour la pulvérisation des champs avec des mûrisseurs et des herbicides ; la fourniture d’une Cane Harvester de petite capacité et d’une chargeuse adaptée aux champs irréguliers des petits planteurs et la fourniture de cinq chargeuses aux planteurs et aux coopératives exploitant des champs partiellement mécanisés, à un tarif subventionné de Rs 6 000 par jour, plus Rs 2 500 pour le transport jusqu’au champ.

De plus, la Mauritius Cooperative Agricultural Federation Ltd fournit deux moissonneuses-batteuses équipées de tracteurs et de remorques. Ces moissonneuses-batteuses récoltent actuellement les champs des petits et moyens planteurs et transportent les cannes hachées jusqu’aux usines.

Plusieurs aides financières et subventions ciblées sont accordées pour soutenir la mécanisation et améliorer la productivité et la viabilité globales des petits planteurs, à savoir : une aide financière de I’Irrigation Authority pour l’achat d’un système d’irrigation goutte à goutte ; la Banque de développement de Maurice a mis en place un nouveau programme de prêts agricoles à Rs 65 000 l’arpent à 2,5% par an pour permettre, entre autres, la mécanisation des plantations de canne à sucre des petits planteurs.

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