Les travaux de réhabilitation du littoral devant l’Albion Fisheries Research Centre suscitent des réactions. Interpellé par les préoccupations exprimées par plusieurs organisations non gouvernementales (ONG), le ministre de l’Environnement, de la Gestion des déchets solides et du Changement climatique, Rajesh Bhagwan, a annoncé une série de rencontres. La première aura lieu cette semaine avec les représentants des ONG concernées. Une démarche de dialogue soutenue par la ministre déléguée Joanna Bérenger, qui insiste sur la nécessité de concilier action environnementale et intérêt collectif.
Dans un second temps, une rencontre est prévue avec les résidents d’Albion. Objectif : associer la population locale aux décisions liées à la protection de leur environnement immédiat. Le gouvernement entend ainsi instaurer une concertation élargie autour de ce chantier, l’un des plus sensibles sur le plan écologique et social.
La plage attenante au centre de recherche halieutique fait partie des zones les plus exposées à l’érosion côtière. Le recul du littoral y menace non seulement l’accès à la mer, mais également les infrastructures publiques. C’est dans ce contexte que le site d’Albion a été identifié comme l’un des trois périmètres prioritaires dans le Budget 2025/2026, aux côtes de Trou-aux-Biches et de Souillac. Des interventions urgentes y sont programmées.
Selon les données officielles, la montée du niveau de la mer atteint désormais 5,6 mm par an dans les eaux mauriciennes, soit bien au-dessus de la moyenne mondiale. À cette élévation, s’ajoutent l’intensification de l’action des vagues et le blanchissement massif des coraux, autant de facteurs aggravant l’érosion des plages. Certaines d’entre elles ont reculé de plus de 20 mètres au cours des dernières décennies.
Face à ces signaux d’alerte, le gouvernement a réaffirmé son engagement dans la protection du littoral. Le Budget 2025/2026 consacre une enveloppe spécifique à la réhabilitation des côtes les plus vulnérables.