Après son poignant témoignage dans Week-End: Annick et ses enfants relogés gratuitement

Nos lecteurs se sont mobilisés pour soutenir la mère de famille, opérée d’un cancer

Au lendemain de son poignant témoignage dans nos colonnes, en août dernier, Annick (nom modifié), une veuve de 46 ans en traitement médical après un cancer du col de l’utérus, a trouvé une maison décente gratuite grâce à un projet privé de relogement. L’ex-propriétaire d’Annick lui avait auparavant informé qu’elle devait quitter la maison qu’elle louait avant décembre de cette année. En août dernier, Week-End était parti à la rencontre de cette mère de famille qui élève seule ses deux enfants, un collégien de 18 ans et une adolescente déscolarisée de 16 ans.

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Ayant subi une hystérectomie en avril dernier, et ce, après qu’un cancer, relativement avancé, du col de l’utérus a été décelé, Annick vivait dans l’angoisse de se retrouver à la rue. La propriétaire de la maison qu’elle louait lui avait, par le biais d’un courrier, demandé d’évacuer les lieux avant le mois de décembre. Dans l’incapacité de travailler et suivant des traitements post-opératoires lourds, dont une curiethérapie, Annick nous avait confié ses appréhensions quant à l’avenir de ses enfants si elle se retrouvait sans toit et ses difficultés à subvenir à leurs besoins alimentaires.

Mobilisation des lecteurs
Touchés par sa situation et son combat au quotidien, des lecteurs de Week-End se sont mobilisés, chacun de leur côté, pour soutenir Annick. Grâce à eux, elle a pu emménager dans une nouvelle maison, obtenu des produits alimentaires, entre autres. Cette nouvelle maison n’est pas qu’un autre toit qui évitera qu’Annick se retrouver à la rue, mais la promesse d’une vie meilleure. En effet, au lendemain même de la parution du témoignage d’Annick, elle a été bénéficiaire d’un projet qui vise à reloger gratuitement des familles en difficulté. Ce projet est une initiative privée d’un bienfaiteur qui a mis à la disposition des familles en précarité économique des appartements situés dans un nouveau complexe.

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Avec la collaboration d’une organisation non-gouvernementale, il a sélectionné des bénéficiaires qui, tout comme Annick, sont tenus à respecter la vie en communauté et les clauses d’un contrat social. Le logement dans lequel vivent Annick et ses enfants est mis à leur disposition pour une période de deux ans. La facture d’électricité et d’eau respectivement est à la charge des bénéficiaires. Le nouveau logement d’Annick est composé de deux pièces, d’une cuisine, d’une salle de bains et de toilettes. « C’est amplement suffisant pour nous. Je ne demande pas plus », confie Annick, encore très émue. « Le fait de ne pas payer de loyer pendant deux ans me permettra d’économiser. L’argent sera versé comme dépôt auprès de la NHDC pour l’obtention d’une maison », explique Annick.Suite à son témoignage dans nos colonnes, la National Housing Development Company (NHDC) a pris contact avec Annick. « La NHDC m’a aidé à monter un dossier. En me facilitant les procédures, elle me donne la possibilité d’entrer dans la liste des demandeurs d’un appartement et d’obtenir un logement dès que je m’acquitterai du dépôt. Je payais un loyer mensuel de Rs 7 500 avant de déménager.

La main tendue de la NHDC
Désormais, j’économiserai cet argent », explique Annick. Même si elle n’a de cesse de dire sa reconnaissance envers ceux qui lui ont tendu la main et d’avoir trouvé une nouvelle maison gratuite, Annick dit encore penser à l’avenir de sa fille et de son fils. Devenir propriétaire d’une maison de la NHDC, concède-t-elle, serait un aboutissement.

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« Je dis un grand merci à tous ceux qui m’ont aidée. Je n’ai pas de mots pour exprimer ma reconnaissance envers eux. Qu’ils soient bénis. Les lecteurs de Week-End m’ont même offert le transport pour mon déménagement ! On m’a accompagnée dans mes démarches administratives à la NHDC. J’ai été écoutée avec empathie. Il y a eu une chaîne de solidarité extraordinaire. Cette générosité inattendue m’a redonné du courage et de la force pour poursuivre mes traitements médicaux. Je suis même moins stressée. Alors qu’il y a quelque temps je n’arrivais pas à faire un pas sans être essoufflée, maintenant je peux m’occuper un peu de ma maison », nous confie Annick.

Annick avait mis un terme à une vie ponctuée de violence, lorsqu’elle a pris la décision de quitter son époux toxicomane, décédé après une surdose en décembre dernier. Avec sa pension de veuvage pour unique revenu, Annick consacrait la majeure partie de son argent à la location d’une maison. Elle n’a jamais failli à ses mensualités, d’ailleurs son ex-propriétaire l’avait même reconnu dans la lettre qui lui notifiait la fin de son contrat. À cause de ses capacités grandement réduites, la fille d’Annick a laissé tomber sa scolarité pour s’occuper d’elle, tandis que son fils aîné poursuit ses études secondaires.

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