Le ministère de la Santé et du Bien-être se penche sur l’élaboration de la politique nationale sur l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant (IYCF). Tenu en fin de semaine dernière, un atelier de travail et d’échanges a été organisé avec pour objectif de renforcer les efforts nationaux visant à protéger, promouvoir et soutenir des pratiques alimentaires optimales pour les enfants âgés de 0 à 36 mois.
Cet exercice visait également à améliorer les capacités techniques dans des domaines clés tels que le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel, l’Initiative Hôpitaux amis des bébés, l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant en situation d’urgence, ainsi que la protection de l’allaitement sur le lieu de travail.
Cet atelier s’inscrit dans la continuité du plan d’action national pour l’allaitement (2022–27), du projet de loi sur la protection de l’allaitement et la régulation de la commercialisation de l’IYCF (2025), ainsi que de la Stratégie mondiale de l’OMS et de l’UNICEF pour l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant.
Quelque 40 participants issus de divers secteurs — départements gouvernementaux, établissements de santé, organisations non gouvernementales et partenaires internationaux tels que l’Organisation mondiale de la Santé — ont ainsi eu l’occasion d’examiner les cadres mondiaux et régionaux, de partager les meilleures pratiques, d’identifier les lacunes politiques et d’élaborer l’ébauche du cadre stratégique ainsi que la feuille de route de mise en œuvre de la politique nationale IYCF.
Dans son allocution, la représentante de l’OMS à Maurice, Anne Marie Ancia, a souligné que l’atelier coïncidait avec la Journée mondiale de la prématurité. Cette coïncidence confirme que la santé des nouveau-nés et des nourrissons demeure une priorité nationale. Elle a également indiqué que les décès néonataux et infantiles sont en hausse ces derniers temps, ce qui met en évidence l’urgence de disposer d’une politique IYCF solide et multisectorielle, appuyée par des mesures renforcées pour protéger l’allaitement.
Pour sa part, la coordinatrice de la santé sexuelle et reproductive au ministère, la Dr Tavisha Gunness, a expliqué que les données nationales, les normes internationales et les lois en vigueur ont été examinées avec attention. Elle a ajouté que des éléments essentiels du projet de Politique maternelle IYCF ont été élaborés grâce à une collaboration étroite entre les différents secteurs concernés.

