Attachment Order de Rs 7,3 milliards : FCC: Reprise de l’interrogatoire du Malgache Mamy Ravatomanga

L’interrogatoire de l’homme d’affaires malgache Mamy Ravatomanga par la Financial Crimes Commission (FCC) a repris dans le cadre d’une enquête portant sur des mouvements financiers effectués à Maurice au cours des sept dernières années. Dans le cadre de l’opération Sov Lapo avec un Criminal Attachment Order de Rs 7,3 milliards, il a subi dans l’enceinte de l’Eastern High Security Prison de Melrose une séance ces dernières heures à la prison de Melrose; les auditions devraient se poursuivre dans les prochains jours.
Les enquêteurs de la Financial Crimes Commission (FCC) cherchent à déterminer la nature exacte des opérations réalisées et à comprendre l’origine de transferts totalisant environ Rs 7,3 milliards, crédités sur une série de comptes mauriciens avant l’arrivée précipitée de l’homme d’affaires en provenance de Madagascar. Des vérifications sont déjà en cours dans diverses banques locales et, à ce stade, les comptes concernés ont été placés sous gel à titre conservatoire.
Selon des sources proches du dossier, l’enquête s’inscrit dans un cadre plus large, évoquant une présumée affaire de State Capture, qui aurait pris forme à Madagascar sous l’ancien regime d’Andry Rajoelina. Les autorités mauriciennes tentent notamment d’établir si l’homme d’affaires aurait joué un rôle central dans un système impliquant d’anciens responsables politiques malgaches. Des échanges d’informations et des démarches d’entraide judiciaire avec Antananarivo sont en cours afin de consolider les éléments de preuve.
Au moins quatre Malgaches, à l’origine de dénonciations publiques peu après l’arrivée de Mamy Ravatomanga à Maurice, ont évoqué un dispositif mis en place s’échelonnant sur près d’une décennie. Ils soutiennent qu’un réseau associant des figures de l’ex-gouvernement et des acteurs économiques aurait exercé un contrôle étendu sur des secteurs clés de l’économie, les récents transferts financiers étant présentés comme susceptibles de fragiliser la situation économique de Madagascar.
De son côté, Mamy Ravatomanga conteste fermement les accusations. Au cours de son interrogatoire, il rejette toute implication dans des faits de détournement de fonds ou de blanchiment d’argent. Il affirme que les transactions incriminées relèvent des activités normales de ses entreprises et assure être en mesure de produire l’ensemble des documents fiscaux nécessaires pour en attester la légalité. Sauf qu’en étant en prison, il ne peut avoir accès à ces documents pour le moment.
Dans l’immédiat, l’homme d’affaires demeure incarcéré à Melrose, où il devrait passer les fêtes de fin d’année. Les séances d’audition se dérouleront au fur et à mesure de l’avancement de l’enquête.

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