La ministre dit son étonnement devant les propos tenus par sa Junior Minister, Anishta Babooram, sur les réseaux sociaux
La ministre Arianne Navarre affirme son engagement en faveur d’une autonomisation des femmes. Elle procédait, hier, à l’ouverture d’un atelier de travail au National Women Development Centre à Phoenix. Dans une déclaration à la presse, elle dit son étonnement devant l’attitude adoptée par la Junior Minister, Anishta Babooram, à travers un post sur les réseaux sociaux.
« Je suis étonnée par l’attitude de la Junior Minister. Plusieurs dossiers importants ont été confiés à la Junior Minister touchant notamment, la Child Adoption, le Domestic Abuse, la relance du Foster Care, ainsi que les règlements encadrant les crèches. Toutefois après avoir présidé à une réunion concernant la crèche, elle a estimé ce genre d’activités relève de la responsabilité des fonctionnaires. Or, tous les dossiers traités par le ministère doivent être suivis par la ministre, qui doit répondre au niveau du gouvernement et du Parlement », a fait comprendre la ministre. Cette dernière ajoute qu’elle attend toujours une rencontre entre la Junior Minister et elle dans le but de bien définir leurs responsabilités. Elle maintient que certains dossiers en raison de leur caractère sensible ne peuvent être traités qu’au niveau ministériel.
Quant au reproche Anishta Babooram concernant sa mise à l’écart, Arianne Navarre-Marie explique que la Junior Minister a toujours été partie prenante dans toutes les activités publiques organisées par le ministère. Le service de communication du ministère dispose à ce propos d’un album abondamment illustré pour démontrer sa participation active.
Par contre, ministre note que certains dossiers traités par la Junior Minister soit n’ont pas été remontés jusqu’à la ministre soit ont dû être revus. Elle fait état des nombreuses interventions de la Junior Minister dans la presse, démontrant qu’elle est libre de parler à la presse. Elle constate finalement qu’Anishta Babooram n’était pas présente ni à la conférence de presse donnée par le ministère vendredi dernier ni à la fonction d’hier matin bien qu’elle avait été invitée.
Procédant à l’ouverture de l’atelier de travail sur services offerts par SME Mauritius et le National Co-operative College, Arianne Navarre a affirmé son engagement et celui du gouvernement, en faveur d’une véritable autonomisation des individus en particulier, les femmes victimes de violence domestique. « Si vous êtes présentes aujourd’hui à cet atelier de travail, c’est que vous avez été à un moment ou un autre de votre vie été confrontées à la violence. Vous êtes donc les mieux placées pour comprendre l’impact de cette violence sur la société. La violence domestique ne touche pas uniquement la victime. Elle affecte également tout son entourage et plus largement, la base même de notre société », déclare-t-elle. Elle estime que la dépendance financière est l’un des principaux facteurs, poussant les victimes à rester dans les relations abusives.
Arianne Navarre-Marie souligne que le budget 2025-26 présenté par le Premier ministre et ministre des Finances, Navin Ramgoolam, confirme l’engagement du gouvernement à renforcer l’autonomisation des femmes afin qu’elles puissent créer leurs propres entreprises.
Elle revient sur le fait qu’une mesure importante concerne la révision des conditions des prêts de la Development Bank of Mauritius (DBM) en faveur des femmes entrepreneures. La période de grâce pour le remboursement passe de 12 à 18 mois et le plafond des crédits est de Rs 500 000 à Rs 1,2 million. Les femmes entrepreneures auront également accès à un ensemble élargi de soutiens non-financiers, incluant des programmes de mentorat, une assistance en marketing et des opportunités de Networking.
De son côté, réagissant aux propos de la ministre Navarre-Marie, la Junior Minister Babooram déclare attendre l’arbitrage du Premier minstre et leaer de l’Alliance du Changement, Navin Ramgoolam, dans cette affaire. Elle récuse les explications de la ministre touy en indiquant qu’elle ne compte nullement démissionner de ses fonctions. Mais tout semble indiquer que les propos tenus de part et d’autre laissent voir une dégradation dans les relations au plus haut échelon du ministère.