Le ministre Adil Ameer Meea : « Il faut redonner vie au site et en faire un moteur de croissance »
Le gouvernement souhaite relancer le projet de Jin Fei, longtemps en veille, pour en faire à nouveau un pilier du développement industriel du pays. Cette ambition a été réaffirmée lors d’une rencontre entre le ministre de l’Industrie, Aadil Ameer Meea, et l’ambassadrice de la République populaire de Chine, Huang Shifang.
D’après les informations disponibles, les discussions ont principalement porté sur la relance du parc industriel de Jin Fei, situé à Riche Terre, ainsi que sur la coopération économique et industrielle entre Maurice et la Chine. Le ministre Ameer Meea aurait insisté sur l’importance stratégique de ce projet, qui symbolise depuis plusieurs années la coopération sino-mauricienne dans le domaine du développement industriel. « Tout est déjà en place à Jin Fei — les infrastructures, l’électricité, l’eau, les routes. Il faut maintenant redonner vie au site et en faire un véritable moteur de croissance », a-t-il fait comprendre, soulignant la volonté du gouvernement d’attirer de nouveaux investisseurs chinois pour y installer des unités de production.
Le ministre a indiqué que Jin Fei avait été conçu dès le départ comme un pôle de développement manufacturier et logistique, destiné à renforcer la capacité de production du pays et à soutenir les échanges avec l’Afrique et l’Asie. Il a aussi évoqué la nécessité de repositionner le projet autour de secteurs porteurs tels que l’ingénierie légère, la technologie verte, les dispositifs médicaux et l’assemblage de véhicules électriques.
Pour sa part, l’ambassadrice Huang Shifang a salué l’engagement du gouvernement mauricien et confirmé la volonté de la Chine d’accompagner Maurice dans cette nouvelle phase de développement. Elle a déclaré que son ambassade encouragera les investisseurs et industriels chinois à revisiter le projet de Jin Fei afin d’y implanter de nouvelles activités productives.
Cette relance s’inscrit dans le cadre de la nouvelle politique industrielle de Maurice, en cours de finalisation avec le soutien de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI). Celle-ci vise à transformer l’économie locale en une plateforme de fabrication à haute valeur ajoutée, intégrant l’intelligence artificielle, l’automatisation et la production durable.
Aadil Ameer Meea a ajouté que le gouvernement compte également développer la formation technique et l’innovation industrielle pour accompagner cette transformation. « La relance de Jin Fei ne doit pas être seulement un projet d’infrastructures, mais un catalyseur de croissance et un symbole du partenariat solide entre Maurice et la Chine », a-t-il fait ressortir.
Selon des sources proches du dossier, des discussions techniques devraient s’engager dans les semaines à venir entre les autorités mauriciennes et chinoises pour définir un plan de redéploiement du parc industriel, avec un accent sur les investissements durables et l’emploi local.
