AVENUES ODETTE ERNEST ET STEVENSON: Le « SLOW » de la colère

Suite à notre récent article sur le danger que représente la croisée des avenues Odette Ernest et Stevenson à Quatre-Bornes par rapport aux nombreux accidents de la circulation qui y ont eu lieu, les autorités dites « compétentes » n’ont trouvé rien de mieux que de marquer le mot « SLOW » sur l’avenue Stevenson, avant cette croisée. Si dans un premier temps ils ont été nombreux les habitants du quartier à rire de cette mesure inadéquate, par la suite c’est la colère qui les a gagnés.
« On leur dit que des gens meurent à cause de la vitesse à laquelle roulent les voitures. Et, les autorités ne trouvent rien de mieux que de marquer “SLOW”, comme si cela allait ralentir ces fous du voulant », s’indigne Henriot Carré, habitant du quartier. « Ils roulent à tombeau ouvert ! Ils n’auront même pas le temps de lire “SLOW” sur la route Stevenson. »
L’avenue Stevenson descend de la route Saint Jean (à côté du Cinéma BDC) pour finir sur l’avenue Naz, non loin du Collège Saint-Esprit. L’avenue Odette Ernest est la dernière qui croise l’avenue Stevenson en allant vers l’avenue Naz.
« Au début, nous en avons ri un bon coup. Puis, nous nous sommes rendus compte qu’en fait on s’est moqué de nous ! » fulmine pour sa part Maya Bhautoo. Elle n’a cessé ces derniers temps de multiplier les efforts pour alerter les autorités sur le danger. « Pas besoin d’avoir un diplôme en traffic management pour savoir que seuls des ralentisseurs peuvent tempérer la fureur de ces fous du volant qui menacent la vie de gens à chaque instant. Cela fait des années que nous en réclamons ici… À la place ils viennent marquer “SLOW” sur la route ! »
Maya Bhautoo, qui habite à l’angle des rues Stevenson et Odette Ernest, est d’autant plus furieuse qu’elle a failli il y a 15 jours être elle-même victime de ces chauffards. Elle sortait de chez elle et descendait l’avenue Stevenson vers le Collège Saint-Esprit quand soudain un bolide est venu s’écraser à quelques centimètres d’elle et a rebondi pour aller finir sa course de l’autre côté du chemin contre le mur d’un voisin. « Si cette voiture avait accroché ma robe, elle m’aurait entraînée dans sa course folle en me tuant sur le coup », frémit-elle, tremblant encore de peur.
Dans sa folle envolée, racontent des témoins, cette voiture a renversé deux jeunes qui étaient à motocyclette. Elle a projeté ses victimes à plus d’une dizaine de mètres dans la rue Odette Ernest. Selon les habitants, c’est le dernier accident en date et il ne se passe pas une semaine sans qu’il n’y ait un accident à cette croisée.
Les habitants du quartier affirment avoir vainement jusqu’ici multiplié les démarches auprès des autorités pour les alerter sur cette situation, d’autant que l’avenue Stevenson est une rue très fréquentée, surtout par les élèves du Collège Saint-Esprit. « Ces jeunes marchent toujours en groupe. Mardi dernier, il y avait un petit groupe d’élèves qui était plus bas ; s’ils étaient arrivés à cette jonction ça aurait été une hécatombe », affirme Maya Bhautoo.
« Si d’ici la rentrée scolaire, on ne fait pas le nécessaire pour installer des ralentisseurs de chaque côté de cette jonction, je compte alerter la direction du Collège Saint-Esprit afin qu’elle informe les parents du danger que courent leurs enfants en empruntant la rue Stevenson », prévient Maya Bhautoo. « Faut-il voir allonger sur l’asphalte des cadavres des élèves du Collège Saint-Esprit dans leurs uniformes blancs pour réagir ? » s’indigne-t-elle.

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