Presque que Rs 1 million, dont Rs 750 000 pour les salaires par mois pour l’ex-CEO
Charles Cartier, qui a été démis de ses fonctions comme le CEO d’Air Mauritius en février dernier, maintient que son licenciement est abusif, illégal et injustifié. Il réclame, par voie d’une mise en demeure, en date du jeudi 3 juillet, rédigée par les soins de Me Pazahny Thandarayan (avoué), de Rs 91 millions à MK.
Charles Cartier avait été nommé comme le CEO d’Air Mauritius en vertu d’un contrat en date du 6 mars 2024. Le contrat était d’une durée de 3 ans et ne devait, en principe, prendre fin que le 5 mars 2027.
Sous ce contrat, Charles Cartier bénéficiait d’un salaire mensuel de Rs 750 000, avec une allocation All-Inclusive de Rs 100 000, une Gratuity de 25 % de son salaire sur une base annuelle, une Car Allowance de Rs 100 000, une Fuel Allocation de 400 litres de carburant, ainsi que le boni de fin d’année. Il jouissait aussi de Concessional Privileged Travel Facilities », soit des billets d’avion gratuits.
Charles Cartier avait pris ses fonctions dès que ce contrat avait été paraphé, fonctions qu’il avait assumé jusqu’au 6 février 2025. Il maintient dans sa mise en demeure qu’il n’a jamais été soumis à une quelconque action disciplinaire ou sujet à une quelconque plainte pour mauvaise performance.
Or, dans une lettre en date du 6 février 2025, Air Mauritius lui avait intimé qu’il avait été démis de ses fonctions de CEO de la compagnie, et cela avec effet immédiat. Selon les raisons avancées par Air Mauritius, les actionnaires de MK ne l’avaient pas reconduit comme directeur durant leur assemble annuelle en date du 6 février 2025. Ce qui fait que, selon l’article 23.1.3 de la Constitution de la compagnie, il avait cessé ipso facto d’être le CEO de la compagnie.
Air Mauritius l’avait ensuite informé, dans une autre lettre, en date du 12 février 2025, que Rs 237 291 avaient été versées sur son compte bancaire, montant représentant son salaire jusqu’au 6 février 2025, incluant son boni de fin d’année, le tout calculé sur une base pro-rata.
Mais pour Charles Cartier, ce licenciement est « abusive, wrongful, unlawful and unjustified » et relève d’une faute contractuelle. Se référant à la clause 15 du contrat entre lui et Air Mauritius, qui stipule que « your employment may be terminated as provided by the law », il ajoute qu’il n’appartenait pas à Air Mauritius de le licencier unilatéralement, pour la raison que la compagnie avait mis en avant, sans avoir recours aux procédures prévues par la loi.
Il réclame ainsi de 91 095 432 à Air Mauritius. Cette somme recouvre premièrement le manque de rémunération pour 25 mois, soit entre le 6 février 2025 et le 5 mars 2027, ce qui fait Rs 41 095 432. Ajouté à cela, il réclame aussi des dommages moraux de Rs 50 millions, pour le préjudice subi.
La mise en demeure intime à Air Mauritius de payer cette somme dans les plus brefs délais, sans quoi il aura recours à d’autres moyens légaux.
Charles Cartier avait été le directeur d’Accenture de 2007 à 2024, avant de rejoindre Air Mauritius. Il affirme qu’il possède plus de 30 ans d’expérience dans la gestion de plusieurs multinationales, et cela dans plusieurs domaines, dont l’aviation, le secteur financier, la logistique, les communications et les multimédias.